La reprise des cours est prévue pour le lundi 2 septembre. Cet événement se déroule avec une ministre de l’Éducation nationale qui a choisi de quitter ses fonctions, en attendant l’établissement d’un nouveau cabinet ministériel.
« Les préparatifs pour la rentrée sont désormais achevés depuis un certain temps », a déclaré lundi 26 août sur 42mag.fr Audrey Chanonat, secrétaire nationale en charge de l’éducation et de la pédagogie au sein du Syndicat national Unsa des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN-Unsa). La rentrée scolaire se déroulera avec une ministre de l’Éducation nationale actuelle, qui a démissionné, et un nouveau gouvernement encore en attente.
« La ministre n’aura pas d’impact significatif sur la politique de cette rentrée », souligne Audrey Chanonat. Néanmoins, elle admet « qu’il sera nécessaire de définir une nouvelle orientation pour l’école dans les semaines à venir, avant le vote des prochaines lois de finances qui devraient intervenir en octobre et novembre. À ce moment-là, nous aurons besoin de directives beaucoup plus précises ainsi que d’une orientation politique claire, ce qui nous manque actuellement ».
La représentante du SNPDEN-Unsa met en lumière « ces changements incessants » que le personnel éducatif doit « subir ». C’est « ce qui porte le plus préjudice à notre système scolaire aujourd’hui ». « Ces variations dans les politiques éducatives, ce sentiment de flottement, l’absence de projet sociétal que notre école est généralement censée porter. Ce manque de cap est profondément ressenti. Nous passons notre temps à créer et à défaire ».
Améliorer « la réussite des élèves » au collège
En ce qui concerne les groupes de besoins, instaurés par le gouvernement de Gabriel Attal et qui doivent être mis en place à la rentrée pour les classes de 6e et 5e, Audrey Chanonat précise qu’ils ont été « élaborés avec les ressources qui nous ont été allouées et en tenant compte des contraintes existantes ». « Certaines institutions ont pu bénéficier de ressources suffisantes pour établir quelques groupes de niveau, tandis que d’autres en ont reçu beaucoup moins », explique-t-elle, en tant que principale de collège.
Cependant, elle confirme que les établissements vont « les instaurer à la rentrée conformément à la loi ». « Cela dit, nous allons continuer au SNPDEN-Unsa à exprimer notre désaccord à propos de cette réforme », avertit-elle. « Il est impératif d’agir pour le collège, d’apporter des solutions pour mieux réussir les élèves, car cela pourrait être un des points faibles de notre système éducatif en France. » Mais elle attend « beaucoup plus que cette réforme qui va être appliquée ».
La mise en œuvre de la réforme « variera considérablement selon les types d’établissements », ajoute Audrey Chanonat. Elle espère également que « le passage aux classes de quatrième et troisième ne se réalisera surtout pas ».