François Bayrou, qui dirige le Modem, a exprimé son soutien pour la réintroduction du système proportionnel dans le but de constituer un nouvel exécutif. Ce mode de scrutin n’a pas été employé depuis l’année 1986.
Les négociations pour établir un nouveau gouvernement se poursuivent depuis le 7 juillet, ce qui rend la gouvernance du pays particulièrement complexe. En dépit de nouvelles discussions, mardi 27 août, aucun Premier ministre n’a encore été désigné. François Bayrou, à la tête du Modem, a exprimé la nécessité d’« une loi électorale équitable qui garantisse à chacun une représentation adéquate », afin de prévenir « des compromis illusoires ». Ce système a été en vigueur durant les IIIe et IVe Républiques, et la dernière utilisation du scrutin proportionnel remonte aux élections législatives de 1986, sous la présidence de François Mitterrand.
« Aucune panacée »
Ce mode de scrutin pourrait favoriser une répartition plus équilibrée des forces politiques, à condition d’établir un consensus avec les partis qui ont remporté les élections. Alors que La France insoumise et le Rassemblement national représentent presque 50% des sièges à l’Assemblée nationale, « le blocage découle principalement de cette situation », souligne Benjamin Morel, enseignant en droit public à l’université Paris 2 Panthéon-Assas. « La proportionnelle peut être un outil efficace, mais ce n’est pas une panacée », précise-t-il.