Une foule immense s’est rassemblée à Bruxelles, en Belgique, pour exprimer leur soutien aux employés d’une usine Audi, dont l’avenir est incertain à cause d’une possible fermeture. Les entreprises du secteur automobile diminuent leurs opérations et sont de plus en plus enclines à solliciter un ajournement des objectifs de réduction des émissions de CO2 prévus pour 2025.
Face à la menace de perdre leur emploi, les employés belges de la société automobile Audi ont tout juste appris que leur site de production va fermer. Ils y assemblaient jusqu’à maintenant l’un des SUV entièrement électriques de la marque, mais les commandes ne suffisent plus pour justifier la poursuite de l’activité.
La diminution des ventes des véhicules électriques pose un sérieux problème aux constructeurs européens, d’autant plus qu’en 2025, les normes écologiques seront encore plus strictes. Il s’agit en effet de diminuer les émissions de CO2 des véhicules commercialisés : la moyenne actuelle de 95 grammes par kilomètre devra descendre à 81 grammes maximum.
Des amendes pouvant atteindre 13 milliards d’euros
Pour respecter ces nouvelles exigences, les marques doivent parvenir à vendre 20% de voitures électriques. Cependant, à ce jour, ce chiffre n’est que de 13,8%. Certains fabricants redoutent donc de lourdes sanctions financières, qui pourraient atteindre jusqu’à 13 milliards d’euros pour l’ensemble du secteur.
Dans ce contexte, certains ont déjà demandé une prolongation de deux ans pour se conformer aux nouvelles règles, une demande qui a suscité l’indignation des associations environnementales. D’ailleurs, à compter de 2035, la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite sur le territoire européen.