Le maire du Havre a déclaré mardi soir lors d’une entrevue avec « Le Point » que ses propositions seront considérables, toutefois il n’a pas encore détaillé de programme concret.
« Les Français auront leur mot à dire. » Edouard Philippe, maire du Havre (Seine-Maritime) et à la tête du parti Horizons, indique qu’il sera « candidat à la prochaine élection présidentielle », dans une interview accordée au Point, mardi 3 septembre.
L’ancien chef du gouvernement sous Emmanuel Macron n’a pas encore dévoilé les détails de son programme : « Je m’attelle à préparer des propositions pour les Français. Ce que j’offrirai sera d’une grande envergure. » Il continue à se décrire comme un « homme de droite » mais ajoute : « Je ne m’interroge pas chaque jour sur mon appartenance politique. Je crois qu’en politique, si l’on se sent piégé par une étiquette, on n’avance pas beaucoup. »
Différents axes prioritaires
Concernant la situation politique actuelle, Edouard Philippe mentionne quatre dangers : « un péril démocratique », ainsi qu’un « péril budgétaire (…) sous-estimé » : « Nous nous illudons en pensant pouvoir continuer à nous endetter grâce à notre statut de pays riche, stable et digne de confiance. » Il mentionne également le risque d’« immobilisme » qui fait oublier « les questions cruciales » comme « l’éducation », « l’écologie » ou le logement, ainsi que le danger pour « l’ordre public et la sécurité ».
Sur le plan institutionnel, Edouard Philippe se déclare « très fervent du scrutin majoritaire » et envisage l’idée que seuls les deux principaux candidats du premier tour des législatives puissent aller au second tour. « Et si nous devions opter pour la proportionnelle, je ne soutiendrais cette réforme que si la possibilité de cumuler un mandat exécutif local et un mandat parlementaire était réinstaurée », précise l’ancien Premier ministre.