Après trois décennies d’investigations et un long processus judiciaire de six ans, la Cour de cassation a statué que les parents de la fillette découverte décédée en 1987 devront comparaître devant les assises.
Les parents d’Inass Touloub, dont le corps sans vie avait été découvert sur l’autoroute A10 en 1987, seront jugés devant une cour d’assises. La mère devra répondre aux accusations d' »actes de torture et de barbarie ayant causé la mort », tandis que le père sera jugé pour « complicité ». Cette décision a été confirmée par la Cour de cassation le 25 septembre dernier, comme l’a révélé 42mag.fr.
Au début de l’été, les parents de la petite Inass, qui avait quatre ans lorsqu’elle a été retrouvée morte, avaient fait appel de la décision de la cour d’appel d’Orléans qui ordonnait leur procès. La Cour de cassation a rejeté leurs pourvois le 25 septembre, confirmant ainsi la tenue du procès.
31 ans de recherches
En août 1987, le corps maltraité d’une petite fille avait été découvert dans un fossé le long de l’autoroute A10, près de Suèvres, dans le Loir-et-Cher. Les enquêteurs avaient cherché durant des années à identifier l’enfant, sans succès. Ce n’est qu’après 31 ans, grâce aux analyses ADN, que l’identité de l’enfant a été révélée : elle s’appelait Inass, avait quatre ans au moment de sa mort, et avait subi de nombreuses violences.
Les parents de la petite Inass ont été identifiés et interpellés en 2018. Les experts ont conclu que la fillette était morte des suites de maltraitances comprenant des morsures, des fractures, des brûlures, des contusions et diverses plaies.
Dans l’ordonnance de renvoi datant du 20 juin dernier, que 42mag.fr a pu consulter, la cour d’appel d’Orléans a jugé qu’il y avait « des charges suffisantes » contre la mère d’Inass pour l’accuser d’avoir soumis l’enfant à « des morsures », « des actes de violence ayant entraîné des fractures non soignées médicalement » ainsi que « des brûlures » ayant conduit à la mort sans intention de la donner. Le père est quant à lui accusé de « complicité de crime de tortures ou actes de barbarie ayant entraîné la mort ».