La présidente de la région Île-de-France estime également qu’Emmanuel Macron a commis une « erreur d’interprétation à la suite de l’échec de la dissolution » de l’Assemblée nationale qui a eu lieu après les élections européennes.
« Les partis politiques au Parlement doivent se positionner à la hauteur de la situation grave actuelle », affirme Valérie Pécresse, la présidente des Républicains dans la région Île-de-France, lors de son intervention sur France Inter ce jeudi 5 septembre. Cette déclaration intervient alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas désigné de nouveau Premier ministre, bien que deux mois se soient écoulés depuis le second tour des élections législatives anticipées. Valérie Pécresse propose aux « partis de gauche et au Rassemblement national » de considérer que le prochain chef du gouvernement « ne devra pas forcément provenir de leurs rangs ». Elle demande aux partis de faire preuve de « responsabilité » et de « trouver un consensus autour d’un nom ».
Celle qui siège à droite note une « majorité de blocage » au Parlement et qualifie la situation politique actuelle comme « très préoccupante ». « Il est impératif de désigner un Premier ministre capable de susciter un large consensus pour mettre en œuvre une politique qui, elle, ne sera pas consensuelle en raison de la complexité et de la fragilité financière de la France », analyse-t-elle. Valérie Pécresse estime que pour établir un budget, le futur exécutif devra prendre des « décisions politiques ardues ».
Par ailleurs, la présidente de l’Île-de-France considère qu’Emmanuel Macron a commis une « erreur d’analyse après sa dissolution ratée » de l’Assemblée nationale consécutive aux élections européennes. Alors que le président continue ses consultations et semble envisager des figures de la droite comme Xavier Bertrand et de la gauche comme Bernard Cazeneuve pour Matignon, Valérie Pécresse affirme qu’Emmanuel Macron doit « changer de méthode et accepter que le futur Premier ministre ne sera plus son subordonné ». « Il n’est plus aux commandes », insiste-t-elle.
La nécessité de « valeurs fondamentales de droite »
Elle critique le Nouveau Front populaire qui, selon elle, est « dominé intellectuellement par La France insoumise » et juge que ce n’est « pas acceptable pour la droite », ni probablement pour le « parti présidentiel ». Valérie Pécresse assure que Les Républicains sont ouverts à « la nomination d’un Premier ministre de gauche », à condition que cela « ne remette pas en cause la réforme des retraites ». Elle admet qu’une « politique à dimension sociale » est nécessaire, mais souligne aussi l’importance des « valeurs fondamentales de droite ». Ainsi, elle milite pour une « politique de réduction des dépenses superflues afin de pouvoir augmenter le pouvoir d’achat » et rehausser les salaires.