Jeudi 26 septembre, une interrogation revient souvent : pour quelle raison le suspect dans l’affaire du meurtre de Philippine, qui faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), se trouvait-il toujours dans le pays ? Un représentant gouvernemental admet qu’il existe « une certaine confusion au sein des services de l’État ».
Visé par une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), Taha O., le suspect dans l’affaire du meurtre de la jeune Philippine, n’a cependant pas été expulsé. Doit-on y voir les effets d’un désordre administratif et diplomatique ? Au centre des préoccupations se trouve le laissez-passer consulaire, indispensable à son expulsion. L’administration française a envoyé sa demande au Maroc seulement le 18 juin 2024, soit deux jours avant la libération anticipée de Taha O.
La demande est arrivée trop tard
D’après les informations fournies par le ministère de l’Intérieur, un laissez-passer a une validité « limitée », et pourrait avoir été « demandé trop tôt », ce qui aurait conduit à son expiration « à la sortie de prison » du suspect. Pour Me Patrick Berdugo, avocat spécialisé en droit des étrangers, les démarches d’expulsion ont été initiées beaucoup trop tard. Une source proche du gouvernement admet une certaine « confusion dans les services de l’État ». Finalement, le Maroc délivrera le laissez-passer le 4 septembre, soit au lendemain de la sortie de prison de Taha O.
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