Les syndicats doivent se réunir lundi pour définir une nouvelle stratégie face aux défis actuels, tels que la réforme de l’assurance chômage, l’augmentation des salaires et les questions liées aux retraites.
Les syndicats se rencontrent ce lundi 9 septembre pour planifier leur stratégie face au nouveau Premier ministre. Ce rassemblement avait été prévu cet été, bien avant que Michel Barnier ne soit nommé, dans le cadre de leur traditionnelle réunion de rentrée. Les discussions prévues incluent des sujets comme la montée du racisme et de l’antisémitisme au travail, un phénomène qui a été observé ces derniers mois. Cependant, ils aborderont également des sujets brûlants comme les retraites, les salaires et la réforme de l’assurance-chômage, qui propose de restreindre les droits des demandeurs d’emploi.
Des positions cohérentes
Cette réforme, actuellement suspendue par l’équipe de Gabriel Attal, mobilise l’ensemble des syndicats qui réclament son annulation. Quelle sera donc la position de Michel Barnier ? En provenant de la droite, il est probable que le nouveau chef du gouvernement soit en faveur de son application.
Concernant les salaires, le gouvernement sortant avait entamé une révision des allègements de cotisations, dans le but de pousser les employeurs à augmenter les rémunérations des salariés juste au-dessus du SMIC. La question est de savoir si Michel Barnier poursuivra cette démarche. Les syndicats, pour leur part, préfèrent voir une augmentation du SMIC.
Enfin, il y a le sujet délicat de la réforme des retraites. Le nouveau Premier ministre en a parlé lors de son intervention télévisée du vendredi 6 septembre. Michel Barnier a exprimé sa volonté d’introduire des aménagements en faveur des travailleurs les plus vulnérables, en particulier ceux ayant des métiers pénibles. Mais les syndicats souhaitent son annulation pure et simple. Ils devraient avoir la possibilité de confronter directement Michel Barnier sur ce sujet lors des réunions bilatérales prévues cette semaine à Matignon.
Pas de front uni pour autant
Bien que les revendications des syndicats paraissent alignées, il ne faut pas s’attendre à une unité face au nouveau Premier ministre. Prenons l’exemple des retraites : Marylise Léon de la CFDT est ouverte à discuter de la pénibilité avec Michel Barnier, car c’est une revendication de longue date du premier syndicat français. À l’inverse, la CGT pourrait bien refuser tout dialogue. Pour eux, c’est soit l’abolition du seuil des 64 ans, soit rien d’autre.
La même division apparaît dans le cadre de la mobilisation prévue pour le 1er octobre par la CGT. Sophie Binet sera dans la rue avec des représentants de Solidaire et de la FSU, mais la FO et la CFDT ont déjà indiqué qu’elles ne participeront pas. L’unité syndicale est donc loin d’être acquise.