Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre, poursuit ses échanges avec divers acteurs de la scène politique. Le dimanche 8 septembre, il a eu une entrevue avec François Bayrou à Matignon. Plusieurs interrogations demeurent quant à sa désignation comme chef du gouvernement.
Le jeudi 5 septembre, Michel Barnier a mis fin à une longue période de consultations présidentielles. Sa nomination résulte d’une stratégie de l’Élysée visant à évaluer divers candidats pour le poste de Premier ministre provenant de différents partis. Deux critères principaux devaient être respectés : éviter toute censure immédiate et posséder une capacité à fédérer. La première candidate écartée, Lucie Castet, a vivement critiqué ce qu’elle considère comme un déni de démocratie. Ensuite, deux autres figures se sont détachées comme hypothèses potentielles : Xavier Bertrand (LR) et Bernard Cazeneuve (PS). Le problème résidait dans le fait que, pour l’Élysée, chacun risquait de se voir censurer une fois nommé. Le RN rejetait catégoriquement Bertrand, tandis que le NFP refusait Cazeneuve.
Michel Barnier, un avantage pour le camp présidentiel ?
« La force de Barnier, c’est son âge. Il ne sera pas candidat à la présidentielle », affirme un proche de Macron. En dépit de cet avantage pour le camp présidentiel, Michel Barnier, âgé de 73 ans, n’aime pas qu’on lui impose sa conduite. Bien que la droite LR semble globalement satisfaite de ce choix, des interrogations persistent surtout du côté de la gauche. Le nouveau Premier ministre devra savoir faire des compromis pour démontrer sa capacité à rassembler.