Le remplaçant de Gabriel Attal a également exprimé sa volonté d’inclure des « personnes de gauche » dans son prochain cabinet.
Il l’affirme avec confiance : le projet sera retouché. Michel Barnier souhaite « entamer un dialogue » en vue d’une « amélioration » de la réforme contestée des retraites mise en place en 2023, sans toutefois « tout remettre en question », a annoncé le nouveau Premier ministre durant l’édition du soir du Journal de 20 heures sur TF1, vendredi 6 septembre.
« Je vais ouvrir un débat pour améliorer ce texte de loi en faveur des personnes les plus vulnérables, et je le ferai en partenariat avec les acteurs sociaux », a déclaré cette figure de proue du parti Les Républicains, nommé à Matignon par Emmanuel Macron la veille. « Ne me demandez pas d’anticiper où ce dialogue nous mènera. Mon intention est d’apporter des améliorations, tout en respectant les contraintes budgétaires », a précisé celui qui succède à Gabriel Attal.
Ayant soutenu en 2021 lors de la primaire de son parti un relèvement de l’âge légal de départ à 65 ans , Michel Barnier n’a pas voulu commenter la possibilité de revenir sur le passage de l’âge de 62 à 64 ans instauré par la réforme de 2023. « Nous ne remettrons pas tout en cause », a insisté le Premier ministre, soulignant que « cette loi a été adoptée dans des circonstances très difficiles ». « Je pense que nous devons travailler en meilleure collaboration avec le Parlement, et prendre en considération les partenaires sociaux, y compris les syndicats », a-t-il ajouté.
« Le gouvernement collaborera (…) en harmonie avec le président »
Le Nouveau Front populaire (NFP) et le RN souhaitent revenir à un âge légal de départ à 62 ans. Certains socialistes et centristes privilégient une re-négociation des paramètres. De leur côté, les partisans de Macron et la droite insistent sur le maintien de la réforme pour préserver le « sérieux » budgétaire.
S’exprimant sur TF1, Michel Barnier a également réitéré les priorités qu’il avait mentionnées lors de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal : l’immigration, l’emploi, la dette et les services publics. Il a aussi souligné sa « capacité à rassembler », et a exprimé son ouverture à inclure au gouvernement des personnes « de bonne volonté », qu’elles soient de droite, du camp présidentiel ou de gauche. Le Premier ministre a par ailleurs réfuté l’idée d’une « cohabitation problématique » comme celle qu’il a vécue en tant que ministre sous François Mitterrand, affirmant que « le gouvernement gouvernera, et je le ferai en pleine harmonie avec le président de la République ».