Sous l’œil attentif du Rassemblement national, sujet aux reproches de la gauche et analysé par les autres partis, Michel Barnier est au centre de l’attention depuis quarante-huit heures. Sa première sortie officielle a capté l’intérêt général. Pour débuter son mandat, le nouveau Premier ministre a opté pour une visite dans un établissement hospitalier afin de rencontrer le personnel de santé.
Deux jours seulement après sa nomination, le nouveau Premier ministre a effectué sa première visite officielle à l’Hôpital Necker à Paris. Ce choix n’est pas anodin : il veut montrer que la santé sera une priorité pour son gouvernement. Se définissant comme un négociateur franc, il affirme : « Ce qui m’intéresse, c’est de travailler au quotidien, nous n’allons pas accomplir de miracles » . Michel Barnier continue également ses réunions de consultation, notamment avec la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. L’Assemblée nationale sera le théâtre principal où se joueront les décisions cruciales du nouveau chef du gouvernement.
Rechercher des compromis
Michel Barnier doit composer avec une majorité relative très étroite : le camp présidentiel, les républicains de droite et le groupe centriste Liot totalisent 235 députés, loin des 289 nécessaires pour obtenir une majorité absolue. Si le RN décidait de s’allier avec la gauche, cela pourrait faire chuter le Premier ministre. Jordan Bardella, sans complexe, se présente en arbitre. « Monsieur Barnier est sous la surveillance démocratique d’un parti politique désormais incontournable, » dit-il. Ce à quoi Michel Barnier rétorque : « Je suis sous la surveillance des Français » .