Les cotisations des mutuelles continuent de s’accroître sans répit, atteignant des montants de plus en plus élevés. Il est anticipé que ces cotisations pourraient être deux fois plus élevées que le montant nécessaire pour prendre en charge les frais de santé en 2024. Afin de faire face à cette situation préoccupante, les sénateurs examinent différentes options pour alléger ces charges financières.
Parmi les hausses qui sont difficiles à avaler, on retrouve encore cette année celle des cotisations des mutuelles, qui sont en forte augmentation. Les personnes âgées sont particulièrement touchées par cette hausse. Un retraité témoigne : « Je débourse environ 70 euros par mois ». Les sénateurs questionnent la légitimité de ces augmentations. D’après eux, une hausse de 4,5 à 6,5% aurait été suffisante pour couvrir les dépenses de santé prévues pour 2024. Cependant, les chiffres évoqués par les mutuelles indiquent une augmentation de 8,1%, bien supérieure à ce que les sénateurs estiment nécessaire.
Les frais de gestion ont crû de 33% en 11 ans
Le Sénat porte également son attention sur les frais de gestion, qui ont augmenté de 33% entre 2011 et 2022, soit le double de l’inflation sur la même période. Les assureurs se défendent en justifiant ces dépenses : « Les frais de gestion des mutuelles représentent avant tout les services offerts aux adhérents, […] ces dépenses sont également jugées utiles », explique Séverine Salgado, directrice générale de la Mutualité Française. Dans le but de faire baisser les cotisations, les sénateurs envisagent plusieurs mesures, telles que le non-remboursement des médecines douces et la mise en place d’une garantie « senior » au coût réduit.
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