En ce début de saison parlementaire, une situation inhabituelle se présente avec des sièges désertés à l’Assemblée nationale. En effet, on est encore dans l’attente de la désignation d’un nouveau chef du gouvernement.
À l’Assemblée nationale, les députés brillent par leur absence, alors qu’ils devraient actuellement se pencher sur le budget à venir, ainsi que sur les réformes de l’hôpital et de l’éducation. Devant cette situation bloquée, le Rassemblement national et une faction de la gauche réclament la tenue d’une session extraordinaire de l’Assemblée avant la reprise parlementaire programmée pour début octobre. « Cela permettrait aux députés de se réunir et de s’exprimer, car une fois une session convoquée, un ordre du jour est établi et les discussions peuvent se dérouler », analyse Olivier Rouquan, politologue et chercheur associé au CERSA.
Un délai insuffisant ?
Toutefois, ce nouveau calendrier risque de ne pas offrir suffisamment de temps aux députés pour débattre et adopter de nouveaux textes. « Est-ce réellement judicieux, et surtout, est-ce utile en l’absence de gouvernement ? », s’interroge l’expert. Pour fonctionner de manière efficace, l’Assemblée nationale a besoin de s’appuyer sur un gouvernement qui n’a pas encore été nommé.