Presque quatre semaines après être devenu Premier ministre, celui-ci prendra la parole ce mardi devant les membres de l’Assemblée nationale pour exposer les principales orientations de son équipe gouvernementale.
Le moment du discours solennel est arrivé. Le Premier ministre Michel Barnier a achevé, ce lundi 30 septembre, la préparation de sa déclaration de politique générale qu’il présentera le mardi suivant devant l’Assemblée nationale. Après l’élection du 7 juillet qui a abouti à un Parlement scindé en trois groupes distincts et après une longue période de réflexion pour constituer un gouvernement autour d’un « socle commun », ce discours très attendu ne sera pas suivi d’un vote de confiance, a appris 42mag.fr auprès de l’entourage du résident de Matignon, confirmant une info d’Europe 1.
Organiser un tel vote immédiatement après la déclaration de politique générale n’est « pas une obligation constitutionnelle », mais plutôt « une option », expliquent les proches de Michel Barnier, précisant qu’il s’agit de l’« usage constant » en l’absence de majorité absolue parmi les députés.
Ni Elisabeth Borne, ni Gabriel Attal, les deux précédents Premiers ministres sous Emmanuel Macron, n’avaient été soumis à un vote de confiance après leurs discours de politique générale.
Un Premier ministre sous haute surveillance
Avant de prononcer son discours à l’Assemblée nationale à 15 heures, Michel Barnier tiendra un Conseil des ministres. Peu d’informations ont filtré depuis sa nomination le 5 septembre. Néanmoins, il a confirmé vendredi vouloir augmenter certains impôts en réponse à une situation budgétaire plus difficile que prévu, ciblant « ceux qui peuvent contribuer à cet effort », notamment les entreprises et les très riches, tout en préservant « ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent ». Conscient de la précarité de sa situation, le Premier ministre a également confié samedi ne pas savoir « combien de temps » il pourrait rester à Matignon.
Il devra d’ailleurs rapidement faire face à une motion de censure de la gauche, que le Rassemblement National a décidé de ne pas soutenir.
« Nous sommes dans une nouvelle ère. Chaque texte fera l’objet de discussions avec tout le monde », a déclaré l’entourage du chef du gouvernement.