Si la légalité soutient la maire de Paris, il existe cependant une nuance en ce qui concerne les radars automatiques, lesquels sont sous la juridiction de l’État.
Changement de cap sur le périphérique parisien. La vitesse maximale sur cette ceinture de 35 kilomètres entourant la capitale va être réduite à 50 km/h dès le 1er octobre. Cette décision, annoncée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, le lundi 9 septembre, fait suite à sa promesse en 2023 de mettre en œuvre cette mesure après les Jeux pour des raisons de « santé publique », concernant les 500 000 habitants vivant à proximité du périphérique. Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité; le gouvernement de Gabriel Attal avait exprimé son désaccord à l’époque, déclarant qu’il ne validerait pas cette décision.
La question se pose donc : la maire de Paris peut-elle se passer de l’autorisation de l’État ? Selon David Belliard, adjoint chargé des mobilités, la réponse est oui. « La décision revient à Paris et à la maire de Paris. C’est elle qui, par un arrêté municipal, peut décider de réduire la vitesse, » a-t-il affirmé lundi sur France Bleu Paris. Maître Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier, confirme cette position en rappelant que, « depuis 2017, la mairie de Paris détient les prérogatives pour établir les vitesses sur le périphérique. Juridiquement, elle a donc cette compétence et cette autorité. »
L’État contrôle les radars automatiques
En théorie, la maire de Paris a le dernier mot sur la vitesse du périphérique. Cependant, il existe une nuance importante : c’est l’État qui gère les radars automatiques. Ainsi, l’État pourrait décider de conserver les radars réglés à 70 km/h, créant une situation incohérente où la signalisation ne correspondrait pas aux mesures de contrôle, comme l’observe Rémy Josseaume. Il reste maintenant à connaître la réaction du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, qui, lui, possède un véritable droit de veto en ce qui concerne un autre projet d’Anne Hidalgo : transformer la voie réservée aux véhicules des Jeux olympiques en voie dédiée exclusivement au covoiturage.