Pour ce premier affrontement verbal entre les deux postulants à la présidence, le micro de celui qui ne parle pas sera désactivé. L’entourage de Kamala Harris préférait qu’il demeure allumé pour permettre à Donald Trump de se laisser emporter et de le couper fréquemment.
Les débats entre les candidats à l’élection présidentielle américaine constituent des moments cruciaux. Ce débat pourrait être le premier et unique affrontement entre Kamala Harris et Donald Trump. Il est programmé pour se dérouler dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 septembre sur la chaîne ABC aux États-Unis, à partir de 3 heures du matin, heure française.
Ce premier face-à-face entre Donald Trump et Kamala Harris s’inscrit dans un cadre similaire à celui des débats de fin juin, ayant conduit au retrait de Joe Biden. Pendant une heure et demie, les candidats échangeront, marquée par deux interruptions publicitaires. Aucun public ne sera présent, et ils seront interrogés par deux journalistes.
Donald Trump aura le dernier mot
Donald Trump a remporté le tirage au sort à pile ou face, lui permettant de choisir de s’exprimer en dernier lors du débat. Kamala Harris a opté pour la position de droite à l’écran. Le débat ne comportera pas de déclarations préliminaires. Chaque candidat disposera de deux minutes pour répondre à chaque question, et ils ne pourront pas s’adresser directement l’un à l’autre.
Comme en juin, les candidats n’auront pas le droit d’utiliser des notes préparées à l’avance. Le micro de celui qui n’a pas la parole sera coupé. L’équipe de Harris avait souhaité laisser le micro de Trump ouvert, espérant ainsi le pousser à réagir impulsivement et à interrompre.
La préparation des deux candidats
Il est connu que la vice-présidente Harris s’est préparée en répétant avec un ancien conseiller d’Hillary Clinton, qui a participé à la campagne de 2016. Ce dernier était déguisé en Donald Trump, et les répétitions se sont déroulées dans un cadre ressemblant au studio de télévision prévu pour ce débat. Du côté de Trump, il est officiellement affirmé qu’il ne se prépare pas et se fie à son talent pour l’improvisation. En réalité, il a suivi plusieurs sessions de préparation de trois heures chacune dans son complexe de golf à Bedminster, New Jersey.
Leurs objectifs
Pour Kamala Harris, l’enjeu principal est de démontrer qu’elle peut assumer la fonction présidentielle et de montrer que son concurrent représente un danger. Pour Donald Trump, l’objectif est d’éviter une attitude trop agressive et méprisante envers une femme. Ses conseillers lui ont conseillé de projeter l’image d’un « Trump heureux plutôt que tyrannique ». Ils l’ont également préparé à aborder des questions sensibles comme l’avortement, sujet sur lequel il se vante d’avoir interdit au niveau fédéral, mais qui pourrait éloigner une partie de l’électorat féminin. Kamala Harris devra, quant à elle, se démarquer du bilan de Joe Biden que Trump ne manquera pas de critiquer, notamment sur des sujets tels que le coût de la vie, les conflits en Ukraine et en Israël, ou encore l’immigration. Elle devrait tenter de dépeindre son adversaire républicain comme un homme riche ne se souciant que de ses propres intérêts et de ceux de ses amis fortunés.