Le début du procès des membres du Rassemblement National est prévu pour le lundi 30 septembre. Marine Le Pen, accompagnée de 24 autres membres de son parti, sera jugée par le tribunal de Paris pour des accusations de détournement de fonds européens.
L’événement a débuté en 2014, lorsque le Front National, qui se trouvait alors avec une dette dépassant les 9 millions d’euros, a obtenu 23 sièges au Parlement européen. Chacun de ces élus a reçu une allocation de 21 200 euros pour l’embauche d’assistants parlementaires. Des soupçons de malversation ont surgi lors de la divulgation de l’organigramme du parti. Parmi les nombreux noms mentionnés, 16 membres du Parlement européen et 20 assistants parlementaires étaient listés comme occupant des postes officiels au sein du parti, alors qu’ils auraient dû être dédiés à des activités européennes.
Deux mois d’audience
Le Rassemblement National se retrouve accusé d’avoir utilisé de manière inappropriée les fonds de l’Union Européenne en créant des emplois fictifs, espérant ainsi alléger ses finances tout en permettant au parti de continuer à fonctionner. Le procès, qui commence ce lundi 30 septembre, est prévu pour durer deux mois. « Nous sommes absolument innocents des accusations portées contre nous. » a affirmé Marine Le Pen. Le Parlement européen a estimé ses pertes à 6,8 millions d’euros. En tout, 25 individus vont comparaître devant le tribunal. Ces personnes risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre un million d’euros. Le tribunal a également la possibilité de prononcer une peine d’inéligibilité allant de 5 à 10 ans.
Visionnez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.