Planifiées bien à l’avance, elles concernent la variation des effectifs au cours des trois années à venir.
Jeudi 26 septembre, un cycle crucial de négociations débute entre la direction de Renault et les syndicats. Ces discussions, planifiées depuis longtemps, concernent l’évolution des effectifs pour les trois prochaines années, selon un reportage de France Culture ce jeudi. Le constructeur automobile, sous la direction de Luca de Meo, se remet de plusieurs années de crise.
Jean-François Nanda, représentant syndical central de la CFDT chez Renault, ne s’attend pas à des suppressions de postes. Cependant, le personnel reste inquiet. La concurrence féroce venue de Chine est l’une des raisons de cette inquiétude, comme l’explique le syndicaliste sur France Culture. En outre, concernant les véhicules électriques, de nombreux fabricants réorientent leur stratégie vers l’hybride, ajoute-t-il. Jean-François Nanda avoue qu’il n’a pas de certitude quant à la position de Renault sur cette question, les orientations stratégiques n’étant pas encore définies. Toutefois, il reconnaît la nécessité de s’adapter.
Moins produire mais de meilleure qualité
Rachid Karroumi, adjoint au délégué syndical central de la CGT Renault, anticipe également des mutations inévitables. Il affirme qu’une des pistes des négociations portera sur un dispositif de chômage partiel pour réduire le temps de travail des employés. Cette perspective ne le rassure pas, surtout qu’il observe un ralentissement dans les usines du groupe.
« On nous parle d’usines fonctionnant à 90%, mais la réalité sur le terrain est différente, » déclare-t-il. Le syndicaliste évoque la stratégie de l’ancien PDG de Renault, Carlos Ghosn. « Sous l’ère Ghosn, l’objectif était une production en masse. Aujourd’hui, sous Luca De Meo, l’objectif est de produire moins de véhicules mais de haute qualité. » Moins produire mais mieux, une orientation prise en réponse aux évolutions du marché automobile, qui entraînera probablement des répercussions sur la nature et le volume des emplois chez Renault.