Un affrontement semble inévitable entre les gestionnaires des aéroports, les concessionnaires des autoroutes et le gouvernement. La récente décision du Conseil constitutionnel approuve une nouvelle taxe destinée à ces entités, et qui aura pour objectif de soutenir les initiatives écologiques. Cependant, il reste à déterminer si ce coût sera supporté par les entreprises elles-mêmes ou répercuté sur les usagers finaux.
Une nouvelle contribution financière vise désormais les entreprises responsables des autoroutes ainsi que les grands aéroports. Le montant attendu de cette mesure est de 600 millions d’euros par an, destiné à soutenir la transition écologique. Cependant, cette situation inquiète certains automobilistes qui redoutent une augmentation des tarifs des péages, ce que les gestionnaires des autoroutes ont déjà laissé entendre.
Une augmentation des tarifs sur le long terme
Il est important de noter que les prix des péages sont régulés par l’État. Cette nouvelle taxe ne devrait pas provoquer une hausse immédiate des tarifs, mais elle pourrait en effet avoir un impact sur le long terme. Comme l’explique Arnaud Aymé, expert en transports chez SIA Partners, « Les futurs contrats qui seront signés dans les années à venir, et même dans les décennies à venir, pousseront les concessionnaires à exiger des tarifs de péage plus élevés ou à verser moins d’argent à l’État pour pouvoir obtenir ces concessions ». Une des compagnies concernées envisage déjà de déposer un nouveau recours pour obtenir une compensation financière. Les aéroports ne seront pas épargnés non plus, ce qui laisse penser que les voyageurs pourraient aussi être mis à contribution. Les fluctuations du prix des billets dépendront de chaque compagnie aérienne. Les aéroports de Paris, Nice, Marseille et Lyon sont spécifiquement touchés par cette nouvelle taxe.