Le développement du marché des batteries électriques en Europe rencontre des difficultés. L’usine située dans le Pas-de-Calais continue de rejeter une proportion significative de sa production.
À l’usine monumentale du Pas-de-Calais, on attend chaque jour 2 000 batteries pour voitures électriques, mais en réalité, seules 100 sont produites quotidiennement. De nombreux défauts persistent et sont détectés chaque jour. « Le moindre défaut et le produit est jeté », affirme Cédric Brun, représentant CGT du Nord pour les affaires industrielles. D’après lui, « la moitié » des batteries fabriquées finissent à la benne car elles sont jugées « non conformes ».
Un défi technologique de taille
Pour faire émerger cette usine, Stellantis et Mercedes ont reçu l’aide de TotalEnergies. Plus d’un milliard d’euros de subventions ont été alloués au projet. Malgré ces énormes investissements, la direction reconnaît que le contrôle de cette technologie reste complexe. « C’est de la chimie, donc difficile à mettre au point », explique Yann Vincent, le directeur général d’Automotive Cells Company (ACC).
En pleine incertitude, le groupe a récemment interrompu la mise en place de ses usines en Italie et en Allemagne. Actuellement, une voiture électrique sur dix vendues en Europe est fabriquée en Chine, un chiffre qui pourrait bien doubler dès l’année prochaine.