Le festival mettra en lumière une rétrospective dédiée à Luigi Comencini, un réalisateur italien aux œuvres inclassables, qui nous a quittés en 2007 à l’âge de 90 ans.
La 46e édition du festival de cinéma de Montpellier, Cinémed, se tiendra du 18 au 26 octobre 2024, offrant un véritable voyage cinématographique autour de la Méditerranée grâce à une sélection de 200 films. Parmi ces films, 30 courts-métrages et huit longs-métrages seront en compétition. Une rétrospective hommage sera également dédiée au réalisateur italien Luigi Comencini, avec la projection de vingt-quatre de ses trente œuvres, célébrant ainsi celui que l’on surnomme souvent « le cinéaste de l’enfance ». Comencini est décédé en 2007 à l’âge de 90 ans.
L’ouverture du festival, prévue pour le 19 octobre, sera marquée par la projection du film Prima la vita, réalisé par Francesca Comencini, fille du célèbre cinéaste. Ce long-métrage plonge dans la jeunesse de Francesca et sa relation avec son père, tout en explorant son désir de sortir de l’ombre d’une figure paternelle admirée.
Dix-sept longs-métrages en avant-première
Le dernier jour du festival, le samedi 26 octobre, sera consacré à l’avant-première de Le Mohican, un film français réalisé par Frédéric Farrucci. Cette œuvre, décrite comme un « western corse », raconte l’histoire d’un berger luttant contre les forces de la mafia locale avides de s’emparer de ses terres.
Entre ces deux moments clés, les festivaliers auront la chance de découvrir 17 longs-métrages en avant-première. Parmi eux, Louise Violet d’Éric Besnard, avec la présence de l’actrice Alexandra Lamy, La Pie voleuse de Robert Guédiguian, également présent, et Le Dernier Souffle de Costa-Gavras, avec Denis Podalydès et Kad Merad, dont la venue à Montpellier est également annoncée.
« Sur un fil », premier film de Reda Kateb
Célébré pour son César du meilleur second rôle dans Hippocrate en 2015, l’acteur Reda Kateb présentera sa première réalisation, Sur un fil. Ce film suit les débuts d’une jeune artiste de cirque de rue qui intègre une association de clowns à l’hôpital.
Les invités d’honneur incluent également l’actrice italienne Alba Rohrwacher et le cinéaste espagnol Rodrigo Sorogoyen. Le festival explorera également le Proche-Orient avec des œuvres telles que Voyage à Gaza du réalisateur italien Piero Usberti, No Other Land, qui met en scène la rencontre entre l’activiste palestinien Basel Adra et le journaliste israélien Yuval Abraham, ainsi qu’une sélection de courts-métrages incluant Vibrations from Gaza (Canada/Palestine), Sarcophages aux amours ivres (France/Liban) et Ce n’est pas le moment pour de la pop (Israël).
« Le dialogue n’est pas rompu »
La situation difficile sur la rive est de la Méditerranée, qui s’est selon Christophe Leparc, le directeur du festival, « tellement aggravée » ces douze derniers mois, rend impossible une demande de « dialogue en public » entre les cinéastes de cette région. Cependant, il a affirmé lors d’une conférence de presse le 1er octobre que « le dialogue n’est pas rompu lors des rencontres professionnelles ». Il a également insisté sur le fait que la sélection des films n’a été guidée que par des critères de « qualité », sans intention de « censure » pour des raisons politiques, même si la présence israélienne est plus discrète que par le passé.
Voir cette publication sur Instagram: