D’après la plainte enregistrée l’année précédente, une femme, qui était adolescente lors des événements, soutenait que le metteur en scène lui aurait fait consommer de la tequila avant de la reconduire chez lui et de l’agresser.
L’affaire civile concernant le réalisateur franco-polonais Roman Polanski, accusé de viol sur une mineure en Californie en 1973 et dont le procès devait initialement se tenir en août 2025, a été annulée à la suite d’un accord entre les parties concernées. Cette information a été communiquée par son avocat aux États-Unis le mardi 22 octobre. À 91 ans, le cinéaste aurait probablement été absent lors des audiences, puisqu’il avait quitté les États-Unis en 1977 après avoir été condamné dans une autre affaire impliquant des accusations similaires.
Selon un email de l’avocat Alexander Rufus-Isaacs, l’affaire de 1973 a été « résolue durant l’été à la satisfaction des deux parties », et par conséquent, le procès a été « officiellement annulé ». La plainte, déposée l’année précédente, affirme que Roman Polanski aurait invité une adolescente, qui reste anonyme dans le document, dans un restaurant à Los Angeles en 1973. Il lui aurait offert de la tequila avant de la ramener chez lui et de la violer.
Le cinéaste nie catégoriquement les accusations de viol
« Elle lui a dit ‘s’il te plaît, ne fais pas ça' », avait indiqué à la presse en mars Gloria Allred, l’avocate de la plaignante et une figure emblématique du mouvement #MeToo, connue pour avoir représenté d’autres victimes de célébrités, comme le producteur déchu Harvey Weinstein. « Elle affirme qu’il n’a pas tenu compte de ses supplications. Elle soutient également que Polanski a retiré les vêtements de la plaignante avant de la violer, ce qui lui a causé de profondes souffrances physiques et émotionnelles. »
Contactée par l’AFP, l’avocate n’a pas fourni de commentaire immédiat. La femme, dont l’âge n’a pas été révélé, avait rendu ces accusations publiques en 2017. À l’époque, l’équipe de défense de Roman Polanski avait assuré que leur client « niait catégoriquement toutes les accusations de viol ». La plaignante avait réclamé des indemnisations, bien que le montant n’ait pas été précisé.
La plainte avait été introduite en juin 2023, juste avant la fin d’une période exceptionnelle prévue par la législation californienne, qui permettait aux victimes de porter plainte pour des agressions sexuelles survenues dans le passé.