« La ministre de la Transition écologique a lancé un avertissement : l’inaction actuelle pourrait nous coûter énormément à l’avenir. Elle a même affirmé qu’elle pourrait démissionner si son appel pour recevoir un financement suffisant face aux défis climatiques n’était pas pris en considération. »
Des budgets écologiques particuliers en France
Ce jeudi 24 octobre, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a pris la parole sur 42mag.fr pour expliquer qu’elle considère les fonds alloués à l’écologie comme étant d’une nature spéciale. Elle a admis avoir exercé une certaine pression sur ce point, justifiant son approche en comparant l’importance de la dette écologique à celle de la dette financière.
La semaine précédente, la ministre avait déclaré que si les ressources financières dédiées à ses projets n’étaient pas suffisantes dans le budget pour 2025, elle en tirerait les conséquences nécessaires. Cette déclaration intervient alors que le pays a récemment été touché par de graves épisodes d’inondations liés à des phénomènes météorologiques extrêmes.
L’importance des investissements dans le climat
Pannier-Runacher a insisté sur la nécessité d’investir dans des projets qui anticipent les impacts du changement climatique. Elle a affirmé que chaque euro investi pouvait permettre d’éviter jusqu’à huit euros de dégâts, notamment en évitant les inondations dans les foyers. De tels investissements, selon elle, représentent une forme d’« écologie populaire », car ils concernent directement les citoyens en évitant les sinistres domestiques.
Une prise de position ferme pour le budget écologique
Bien qu’elle ne se dise pas préoccupée, la ministre reste vigilante quant à l’allocation budgétaire de son ministère. Elle a mis en lumière la nécessité de diriger les fonds vers les initiatives les plus efficaces, notamment en matière d’adaptation climatique, telles que le fonds chaleur ou le fonds économie circulaire. Selon elle, le véritable enjeu est la vitesse à laquelle nous réagissons face au dérèglement climatique. Sans action immédiate, les coûts futurs pourraient être bien plus élevés.