Jérémie Iordanoff, député écologiste de l’Isère, a été élu vice-président de l’Assemblée nationale. Selon Philippe Gosselin, les désaccords au sein des commissions auraient porté préjudice à Virginie Duby-Muller, la candidate de la droite.
« Ne pas respecter les engagements pris est un peu désagréable », a déclaré Philippe Gosselin, député de la Droite républicaine, visant Gabriel Attal et les députés de la majorité présidentielle. C’était lors de son intervention sur France Inter, le mercredi 23 octobre. Plus tôt, le socle commun constitué par le camp présidentiel et la Droite républicaine n’avait pas réussi à s’accorder sur le choix d’un vice-président pour l’Assemblée nationale, lors du troisième tour de scrutin tenu le mardi soir. Le poste de responsabilité a finalement été attribué à Jérémie Iordanoff, député écologiste de l’Isère, qui a surpassé sa concurrente de la LR, Virginie Duby-Muller.
Philippe Gosselin n’hésite pas à pointer du doigt le centre politique. « Il serait pertinent de questionner le MoDem et quelques membres de Ensemble pour la République (EPR) sur leur position », a-t-il affirmé. Le député exprime sa « préoccupation » quant au risque que sa collègue de droite soit « victime de conflits internes au sein des commissions ». Il n’hésite pas non plus à critiquer Gabriel Attal, chef du groupe EPR. « J’ai cru comprendre qu’il avait affirmé son soutien à Virginie Duby-Muller pour maintenir un équilibre. Visiblement, soit ses promesses n’ont pas été tenues, soit ses membres ne le suivent pas. Dans tous les cas, cela pose un sérieux problème », critique Gosselin.
La gauche consolide sa position
Les postes stratégiques de l’Assemblée nationale sont désormais tous pourvus. La nomination de Jérémie Iordanoff, écologiste, renforce la position de la gauche à la présidence des sessions. Iordanoff rejoint Clémence Guetté et Nadège Abomangoli, toutes deux députées de La France Insoumise, dans leurs responsabilités. « Cela accentue le pouvoir de la gauche au sein du bureau de l’Assemblée nationale, ce qui est regrettable par rapport aux prévisions et arrangements annoncés », déplore Philippe Gosselin.
Outre sa déception, ce nouvel échec électoral est perçu par le député de droite comme symptomatique d’un manque de « confiance ou de parole non tenue ». « C’est un signal d’alarme supplémentaire ».
« Ce n’est pas la première fois et cela commence à franchement irriter. »
Philippe Gosselin, député de la Manche pour la Droite républicainesur France Inter
Jérémie Iordanoff a été élu à la vice-présidence avec 175 voix lors du troisième tour, face à Virginie Duby-Muller (LR, 161 voix) et Yoann Gillet (Rassemblement national, 125 voix). Christophe Blanchet, le candidat du Modem dissident au sein de la majorité présidentielle, s’était retiré après le deuxième tour en faveur de Virginie Duby-Muller.