La diminution des montants alloués au bonus écologique est perçue comme une « double pénalité » par l’industrie automobile en France. D’après les renseignements obtenus par 42mag.fr, ces dispositions sont incluses dans le projet de loi de finances.
Alors que Michel Barnier s’apprête à dévoiler son projet de loi de finances lors du Conseil des ministres en fin de journée, il semble que le gouvernement se prépare à réduire considérablement l’enveloppe consacrée au bonus écologique pour l’achat de véhicules électriques. Parallèlement, une hausse du malus pour les automobiles considérées comme les plus polluantes sera également mise en œuvre. D’après les informations obtenues par 42mag.fr, ces décisions font partie intégrante du projet de loi de finances.
Une lettre de cadrage envoyée en août par Gabriel Attal, qui était alors Premier ministre sur le départ, au ministère de la Transition Écologique, mentionnait déjà une réduction à 1 milliard d’euros des aides pour l’achat de voitures électriques, comprenant le bonus écologique, la prime à la conversion, et le leasing social d’ici 2025. Ce chiffre contraste avec l’allocation de 1,5 milliard d’euros prévue pour l’année en cours.
L’État vise une augmentation significative de ses revenus
Toutefois, de nouvelles informations semblent indiquer que cette réduction sera encore plus drastique. En effet, seulement 800 millions d’euros devraient être distribués entre les divers dispositifs d’aide en 2025. Il est important de noter que le leasing social, qui était une promesse électorale d’Emmanuel Macron, a nécessité à lui seul environ 650 millions d’euros cette année.
De plus, l’exécutif prévoit également de renforcer les conditions d’application du malus sur les véhicules les plus polluants en abaissant les seuils liés aux émissions de CO2 et au poids des véhicules. Ces nouvelles réglementations affecteront, d’ici trois ans, la grande majorité des voitures non électriques actuellement commercialisées, d’après l’organisme professionnel Mobilians. Cette stratégie permettrait à l’État de générer 2,2 milliards d’euros de recettes en 2025, triplant ainsi les revenus par rapport à cette année.