En plein milieu de l’hémicycle, alors que Michel Barnier prononçait son discours de politique générale, les députés ont été informés du commencement des frappes iraniennes. Tandis que certains sont restés silencieux devant cette nouvelle, d’autres ont réagi sur-le-champ.
C’était aux alentours de 18h30, le mardi 1er octobre, lorsque les premières frappes iraniennes ont touché Israël. Ces attaques faisaient suite à l’élimination des leaders du Hezbollah et du Hamas. Un total approximatif de 200 missiles ont été lancés en direction d’Israël. En réaction, Benyamin Nétanyahou a déclaré que l’Iran « en subira les conséquences« . Pendant ce temps, en France, l’Assemblée nationale demeurait en session, les interventions s’enchaînant suite au discours de politique générale du Premier ministre.
À un moment donné, Michel Barnier, sur le point de prendre à nouveau la parole, mentionne la situation et affirme que « la situation se détériore au Proche et au Moyen-Orient. » Aussitôt, Sylvain Maillard, membre du groupe Ensemble pour la République, s’est précipité sur son téléphone pour « consulter les images et comprendre ce qui se passe. »
« Ce que nous redoutions »
Alors que beaucoup préfèrent ne pas aborder le sujet en sortant de l’hémicycle, ceux qui le font expriment leur préoccupation, notamment Erwan Balanant du MoDem. « C’est ce que nous redoutions, cette escalade qui bien sûr rend l’idée de paix et de calme au Moyen et au Proche-Orient encore plus lointaine, » déplore-t-il.
Philippe Gosselin des Républicains, quant à lui, se dit non surpris et insiste sur le fait que la France doit apporter un soutien inconditionnel à Israël, « attaqué par l’Iran, un régime religieux et non démocratique ».
« En Israël, au Liban et en Palestine, nous devons soutenir les populations civiles, » souligne une porte-parole socialiste à l’Assemblée nationale. Sur les réseaux sociaux, le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, appelle la France à « travailler à la désescalade ». Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon des Insoumis affirme que la France n’a « aucun rôle à jouer dans cette escalade ».