Michel Barnier se trouve face au défi de résorber un déficit atteignant 60 milliards d’euros, ce qui implique un ajustement significatif du budget de l’État. Les postes au sein de la fonction publique risquent de subir des conséquences, tandis qu’une augmentation de la fiscalité pourrait toucher principalement les foyers aux revenus les plus élevés.
Le ministère des Finances est en quête de solutions pour réduire les dépenses. Parmi les options envisagées par le gouvernement, on trouve la hausse des prélèvements pour les individus les mieux lotis, les grandes entreprises, ou encore le choix de ne pas remplacer certains fonctionnaires prenant leur retraite. En 2022, le pays comptait plus de cinq millions d’agents publics. L’exécutif promet de vouloir conserver les postes qui impliquent une interaction directe avec la population.
Dans une commune dans les environs de Paris, un responsable de service prévoit le départ à la retraite de deux employés d’ici à la fin de l’année : « Si l’on diminue encore les effectifs, notamment pour le service de l’état civil, il sera difficile de respecter les délais requis, et avec moins d’agents, il sera presque impossible de satisfaire la demande », s’inquiète-t-il.
Présentation du budget par le Conseil des ministres cette semaine
Selon les plans de l’exécutif, certains services pourraient être regroupés dans le but de diminuer les dépenses. Pour combler un déficit de 60 milliards, le Premier ministre envisage de mettre en place une taxe pour les entreprises générant plus d’un milliard de bénéfices. Il est également envisagé d’imposer une taxe supplémentaire aux ménages les plus aisés, notamment ceux dont le revenu dépasse 500 000 euros par an. Le projet de budget de l’État sera soumis au Conseil des ministres jeudi prochain.
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