Didier Migaud a exprimé son intention de démissionner du gouvernement si le budget accordé au ministère de la Justice ne faisait pas l’objet d’une augmentation.
« Le budget du ministère de la Justice augmentera », annonce Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics, dans une déclaration faite sur France Inter, 42mag.fr TV et Le Monde, ce dimanche 20 octobre. Cette déclaration intervient la veille du débat à l’Assemblée nationale concernant le projet de loi de finances pour 2025.
Au début de la semaine, Didier Migaud, gardien des Sceaux, avait exprimé son mécontentement face à une réduction de près de 500 millions d’euros dans le budget prévu pour 2025, menaçant même de quitter son poste au sein du gouvernement si aucune amélioration budgétaire n’était envisagée pour son ministère. Ce dimanche, Laurent Saint-Martin affirme qu’une augmentation est bien au programme, grâce à une « loi de programmation » dédiée à la justice.
« Tous doivent assumer leurs responsabilités »
Le ministre du Budget a également abordé les menaces de démission de la part d’Agnès Pannier-Runacher, en charge de la Transition écologique et de l’Énergie. Laurent Saint-Martin indique que « le budget de la Transition écologique bénéficie d’une hausse », offrant « un soutien renforcé aux énergies renouvelables ». Il reconnaît toutefois que « certaines modifications » ont été apportées, notamment en ce qui concerne « le soutien aux véhicules électriques ».
En expliquant la situation, le ministre du Budget précise que l’aide pour les véhicules électriques a été « essentielle ces dernières années pour encourager les achats ». Étant donné que « la dynamique a été lancée », le projet de loi propose maintenant de « réduire les dépenses publiques ». Il argue que « l’État ne peut pas toujours tout financer pour les achats des citoyens ».
Laurent Saint-Martin souhaite également modérer les attentes des ministres, en rappelant que « tous les ministres ayant rejoint ce gouvernement étaient conscients de la situation de nos finances publiques et de la nécessité urgente de redressement ». Bien que comprendre « des négociations soient normales ministère par ministère », il souligne que « chacun doit prendre ses responsabilités ».