Lors de sa visite à Lannion, le ministre a cherché à rassurer en soulignant l’existence de « mécanismes significatifs pour les entreprises qui innovent ».
Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, a déclaré mardi 22 octobre sur France Bleu Breizh Izel, que le budget de 2025, actuellement en examen à l’Assemblée nationale depuis lundi soir, ne devrait pas réduire les efforts d’innovation des entreprises. Lors de sa visite lundi à une entreprise de télécommunications à Lannion, située dans les Côtes-d’Armor et impliquée notamment dans la technologie 5G, le ministre a cherché à rassurer en soutenant que « des mesures essentielles sont en place pour soutenir les entreprises innovantes ». Il a notamment évoqué le crédit d’impôt recherche, qu’il décrit comme « intouchable » dans le cadre du projet de loi de finances.
Bien que le texte prévoit des économies de 60 millions d’euros et soit jugé « complexe », Marc Ferracci admet qu’il peut être « ajusté » et, par conséquent, « susceptible de modifications ». Le ministre explique qu’il est possible de réduire certaines recettes fiscales, à condition de compenser ces baisses par des économies. Il mentionne également que plusieurs députés centristes sont prêts à formuler « des suggestions » pour « diminuer la pression fiscale, à condition de faire des économies en parallèle ».
Les sauvegardes d’emplois chez Doliprane
Au sujet du rachat de Doliprane par un fonds d’investissement américain, Marc Ferracci se réjouit que cette transaction inclut la participation de la BPI (Banque publique d’investissement) dans le capital d’Opella, à hauteur de 1 à 2%. « Cela garantit que les engagements pris par Sanofi et le fonds d’investissement acquéreur d’Opella seront respectés », soutient-il, citant des promesses telles que « le maintien des emplois, les volumes de production », ainsi que l’engagement de « recourir aux sous-traitants pour la production du principe actif du paracétamol ».
Pour le ministre, « l’essentiel » est également « d’obtenir des informations et d’avoir la capacité d’influencer l’avenir de l’entreprise ». Il note enfin que les pénalités en cas de non-respect des engagements sont « relativement inédites » : « Dans ce type d’accord, il n’est pas courant que les sanctions atteignent les montants prévus, qui peuvent s’élever à plusieurs dizaines, voire des centaines de millions d’euros ». L’objectif, comme le rappelle Marc Ferracci, est de rendre « inefficace (…) l’arrêt de la production ou la suppression d’emplois ».