Le président initial de la Cour des comptes a participé en tant qu’invité à l’émission « 8h30 42mag.fr », ce vendredi.
Le projet de budget pour 2025 a été présenté récemment, et Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, a discuté de cette question sur 42mag.fr. Il a affirmé que le budget représente effectivement une gestion stricte, mais il considère que la discipline budgétaire est une qualité. Toutefois, il ne qualifie pas ce budget d’austère. Selon lui, il s’agit plutôt d’un rééquilibrage, en particulier en ce qui concerne les dépenses publiques et la fiscalité.
Le président de la Cour a ajouté qu’il est nécessaire d’adopter une approche mesurée en ce qui concerne la taxe chaque année. Il souligne qu’on devra réaliser davantage d’économies dans les dépenses publiques. Pour Moscovici, il est crucial de ne pas réitérer l’importance de la pression fiscale les années suivantes.
Pour la Cour des comptes, la charge fiscale est très significative, atteignant environ 30 milliards d’euros, ce qui représente au moins la moitié des efforts demandés aux citoyens.
« La question de l’image de la France est en jeu »
Pierre Moscovici a insisté sur l’importance de respecter l’objectif de 5 % de déficit. Pour lui, la France doit retrouver des marges de manœuvre financières et faire preuve de davantage de rationalité pour contrer la pression de la dette.
Moscovici a ajouté que la crédibilité de la France est en jeu, et elle est analysée de près. Selon lui, certaines vulnérabilités doivent être maîtrisées. Il a rappelé que durant les années 2023 et 2024, on a constaté des dérives budgétaires significatives, imputables à des erreurs de prévisions. Cela constitue une préoccupation notable pour le président du Haut conseil des Finances publiques.