François Villeroy de Galhau souligne sur les ondes de France Inter que l’écart du déficit italien est significatif, étant fixé à 3 %, ce qui est bien inférieur à celui de la France.
Le projet gouvernemental de budget est prometteur
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a affirmé sur France Inter le samedi 19 octobre que le projet de budget proposé par le gouvernement semble suivre une bonne voie. Il a approuvé l’ambition de réduire le déficit à 5 % d’ici 2025, une étape qu’il considère essentielle, surtout en comparaison avec le déficit dépassant les 6 % prévu pour 2024.
Répartition des efforts : impôts et réduction des dépenses
Pour réaliser cet objectif, il est crucial de bien équilibrer les efforts entre augmenter les recettes fiscales et réduire les dépenses. Villeroy de Galhau souligne qu’il était favorable à la levée des tabous sur l’augmentation des impôts, mais il met en garde contre le danger de trop se concentrer sur la fiscalité. Il estime qu’il est nécessaire de privilégier les économies budgétaires sur les augmentations d’impôts.
Excessivité des dépenses publiques en France
Le gouverneur déplore que la France enregistre des dépenses bien plus élevées que ses voisins européens, indiquant un surplus d’environ 260 milliards d’euros par rapport à la moyenne de l’Union européenne. Il plaide pour une réduction des dépenses sociales, des budgets des collectivités locales et de certaines dépenses étatiques. Il appelle à cesser le « chamboule-tout » où chacun refuse de voir ses propres dépenses réduites.
Réformes structurelles nécessaires
Villeroy de Galhau insiste également sur l’importance de travailler sur le long terme à travers des réformes structurelles. Il cite comme exemples la réorganisation de l’État, la simplification des compétences territoriales variées, ainsi que l’amélioration de l’efficacité des dépenses sociales. Ces réformes sont, selon lui, essentielles pour une gestion plus durable et efficace des finances publiques.