Michel Barnier et son administration ont pour but de réduire le déficit public à 5 % du produit intérieur brut d’ici 2025, puis de le faire descendre en dessous de 3 % avant 2029.
Des économies substantielles à l’horizon. La Cour des comptes propose une réduction progressive de 100 000 postes au sein des collectivités territoriales, qui comptent environ deux millions de fonctionnaires. Cette mesure, détaillée dans un rapport sur les finances locales pour 2024 publié le mercredi 2 octobre, pourrait générer des « économies considérables ». Diminuer les emplois des collectivités de 5,5% « permettrait de réaliser une économie substantielle, estimée à 4,1 milliards d’euros par an dès 2030 », expliquent les magistrats financiers, alors que le déficit public de la France devrait dépasser les 6% du produit intérieur brut en 2024.
Une croissance soutenue des dépenses de personnel
Les « dépenses de personnel, qui représentent un quart des dépenses des collectivités, augmentent à un rythme soutenu, principalement en raison des communes et des intercommunalités », note la Cour, mandatée en mars par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal pour explorer des pistes de réduction des coûts dans les collectivités locales. « Bien que les effectifs aient considérablement augmenté ces dernières années, et ce, malgré l’absence de nouveaux transferts de compétences, maîtriser cette évolution est devenu un enjeu crucial », souligne-t-elle dans un contexte où le Premier ministre Michel Barnier souhaite ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025 et à moins de 3% d’ici 2029.
Retour sur la promesse d’Emmanuel Macron
Alors qu’en 2017, Emmanuel Macron prévoyait de supprimer 120 000 postes dans la fonction publique, qui compte au total 5,7 millions d’agents, il a abandonné cette promesse après la crise sanitaire, se contentant désormais de vouloir stabiliser les effectifs. Parmi les autres options d’économies, la Cour des comptes préconise une « application plus stricte de la durée légale du travail » de 1 607 heures par an dans les collectivités, où certains agents bénéficient parfois de réductions d’horaires en raison de la pénibilité de leurs postes.