Lors de sa visite au Salon de l’élevage, le chef du gouvernement a également indiqué qu’une future estimation officielle de la population de loups dans le pays pourrait soulever la question d’augmenter le nombre de loups à abattre.
Michel Barnier se penche sur la situation des éleveurs de brebis. Lors de sa visite ce vendredi 4 octobre au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme, le Premier ministre a révélé « un fonds de 75 millions d’euros » et a promis « des crédits garantis par l’État pour les fermes en difficulté », alors que les troupeaux sont gravement touchés par une nouvelle épizootie.
Les soutiens urgents visent en partie à « faire face à la FCO (fièvre catarrhale ovine) de sérotype 3 », un nouveau type « qui est émergent et pas encore couvert » par les systèmes d’indemnisation actuels, a-t-il précisé.
Un possible « tournant pour augmenter le nombre d’abattages » de loups
En discutant d’une autre préoccupation des éleveurs de brebis, le Premier ministre a également indiqué qu’une prochaine évaluation officielle du nombre de loups en France pourrait mettre en lumière la nécessité d’accroître les quotas d’abattage. La réunion du Comité national du loup, prévue à la mi-décembre, « va valider le nombre de loups présents dans le pays, évaluer les dommages causés. Et je pense que c’est un moment crucial pour augmenter le nombre d’abattages autorisés », a-t-il affirmé, mentionnant « les dommages causés par le loup à de nombreuses exploitations, démoralisant les éleveurs ».
La France abrite environ un millier de loups, et le quota d’abattage représente 19% de la population estimée chaque année. Le Premier ministre a accueilli favorablement les avancées soulignant qu’il y avait « un mouvement vers moins d’idéologie et davantage de réalisme au niveau européen », après que les États membres ont donné leur accord pour réduire le niveau de protection de l’espèce.
Pour conclure, Michel Barnier a confirmé qu’il n’avait « pas oublié » le mécontentement des agriculteurs de l’hiver dernier. L’ancien ministre de l’Agriculture a réitéré que la loi d’orientation agricole, adoptée en mai à l’Assemblée nationale, allait poursuivre son parcours au Sénat et serait « programmée à l’agenda de janvier, dès que possible après le budget ». Précieuse pour le secteur, elle doit répondre en grande partie aux revendications exprimées lors des manifestations du début d’année.