Il s’agit d’une suggestion faite par Bruno Retailleau, qui a pris la relève au ministère de l’Intérieur. Cependant, appliquer cette mesure à « toutes les personnes avec une OQTF » entraîne une difficulté de capacité d’accueil dans les centres de rétention, comme le souligne le député EPR.
Jeudi 3 octobre, sur 42mag.fr, l’ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé être « en faveur » de la suggestion de Bruno Retailleau concernant l’augmentation à 210 jours de la durée de rétention. Cette extension inclurait désormais les crimes sexuels, imitation de ce qui existe pour les actes de terrorisme.
La proposition a émergé après l’émotion suscitée fin septembre par le meurtre de Philippine. Le suspect, un jeune Marocain de 22 ans, déjà condamné pour viol et en attente d’expulsion, a fait débat à travers son parcours criminel et administratif. Selon l’ancien ministre, « la législation européenne autorise cette mesure ». Il déclare également : « La France n’exploite pas pleinement la possibilité de placer en rétention les personnes qui doivent quitter le territoire. »
Des centres de rétention plus grands sont nécessaires
Cependant, pour ce qui est de l’application à toutes les personnes soumises à une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), l’ancien ministre considère cette approche plus « controversée ». L’actuel titulaire du poste la préconise mais, selon Darmanin, cela pourrait poser des problèmes de capacité dans les centres de rétention.
Darmanin explique : « Le juge pense que, vu les faibles chances qu’a le ministère de l’Intérieur de renvoyer une personne dans son pays d’origine, il décide alors de sa libération. » Actuellement, il note la présence de « 1 300 places » dans les centres de rétention, ajoutant : « J’en ai rajouté 400 et il faut continuer à augmenter leur nombre. »
Sur un plan plus large, Gérald Darmanin exprime son « soutien » à Bruno Retailleau, « car je connais les difficultés du poste ».