« Nous ne nous limitons pas uniquement à la censure dans notre existence, nous ne sommes pas La France insoumise, » a déclaré Aurore Bergé mardi sur 42mag.fr.
« Toute augmentation d’impôts qui se traduirait par une charge supplémentaire pour les foyers français est bien sûr, de mon point de vue et de celui des députés de mon groupe, une ligne rouge », affirme Aurore Bergé, députée de l’alliance Ensemble pour la République, sur 42mag.fr ce mardi 1er octobre, avant le discours de politique générale prévu du Premier ministre à 15 heures. Depuis quelques jours, des discussions sont en cours concernant d’éventuelles augmentations d’impôts, notamment pour les ménages les plus riches ou pour certaines entreprises. « Toute augmentation d’impôts qui concernerait les entreprises et affecterait ainsi l’attractivité et l’emploi est une ligne rouge », poursuit l’ancienne ministre.
La députée du camp présidentiel rappelle que l’augmentation des impôts était également une ligne rouge pour les députés Les Républicains, « qui nous mettaient en garde lorsque nous étions au gouvernement », évoquant les positions prises par des figures importantes du parti comme Olivier Marleix, Bruno Retailleau, ou encore Laurent Wauquiez. « Il y a donc un problème de cohérence politique et de mémoire quant à ce qu’ils ont eux-mêmes soutenu », souligne-t-elle.
Ciblage des niches fiscales
Elle précise qu’elle s’oppose à une augmentation d’impôts « pour tous les foyers », car « je ne sais pas quand commence et quand finit la catégorie des ‘ménages les plus riches' ». Selon elle, les hausses d’impôts sont « une solution de facilité » et ne constituent « pas une fatalité ». « Nous devons nous libérer de notre addiction à la dépense publique », déclare-t-elle. Néanmoins, elle veut s’attaquer aux niches fiscales, un système qu’elle juge « illisible », avec « 474 niches » répertoriées dont certaines sont tellement opaques que « nous ne savons même pas combien de personnes en bénéficient ».
Malgré cela, Aurore Bergé n’évoque pas le recours à la censure pour le gouvernement, qui compte plusieurs ministres de la majorité présidentielle, « il n’y a pas que la censure dans la vie, nous ne sommes pas La France insoumise ».