D’après le média d’information, un certain Henri Gelio a été reconnu dans cette affaire, suite à la déposition d’un individu interrogé par la juge d’instruction en 2023.
Un témoignage inédit a apporté un nouvel éclairage à l’affaire de la disparition de Robert Boulin, survenue il y a maintenant 44 ans. À l’époque, il était ministre dans le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing. Récemment, Médiapart a dévoilé qu’un témoignage entendu en 2023 avait permis de faire ressortir le nom d’un individu louche, Henri Geliot, décédé en 1986. Le parquet de Versailles a confirmé, le vendredi 4 octobre, que ces nouveaux éléments étaient bien présents dans le dossier. Néanmoins, il a aussi précisé qu’à ce jour, « aucune conclusion judiciaire définitive n’a été tirée » de ces informations.
En septembre, France Inter a révélé que ce nouveau témoignage émanait d’une personne affirmant avoir entendu une conversation corroborant l’idée que le ministre du Travail aurait été assassiné. Le témoin avait pris soin d’enregistrer la plaque d’immatriculation de la voiture de l’un des interlocuteurs. D’après Mediapart et une source intime du dossier citée par l’AFP, cette découverte a permis d’identifier ce « personnage influent du milieu criminel », qui avait évoqué son implication dans le meurtre au cours de cet échange.
« Beaucoup de chemin reste à parcourir » selon l’avocate de la fille de Robert Boulin
Médiapart a rapporté qu’Henri Geliot, né en 1919 et disparu en 1986, avait tenu un café et avait accumulé les ennuis judiciaires entre 1939 et 1958 pour plusieurs infractions, y compris des agressions avec armes à feu. Toutefois, son nom n’avait jamais émergé dans le cadre de l’affaire de la mort de l’ancien ministre sous Valéry Giscard d’Estaing, qui avait été retrouvé sans vie en 1979 dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines).
« Nous commençons à ressentir un léger soulagement en constatant que, malgré les réticences de l’appareil judiciaire à mener un travail approfondi, les choses progressent », a déclaré à l’AFP Marie Dosé, l’avocate représentant Fabienne Boulin-Burgeat, fille de l’homme politique. Elle a ajouté qu’il y a encore « beaucoup à faire » dans ce dossier, avec l’espoir que « la justice finira par accomplir sa véritable mission ».
Selon la version officielle, il s’agirait d’un suicide, thèse que les proches de Robert Boulin ont toujours contestée. L’enquête a été relancée en 2015 après que la fille de l’homme politique a déposé une nouvelle plainte.