Le samedi 5 octobre, Éric Coquerel, député affilié à La France insoumise et président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, a participé à l’émission « La matinale week-end » de 42mag.fr. Lors de son intervention, il a abordé les facteurs responsables de l’endettement et a discuté des actions nécessaires pour le maîtriser.
Récemment, Michel Barnier a affirmé que la crise financière est imminente. Éric Coquerel, invité de « La matinale week-end » sur 42mag.fr le samedi 5 octobre, a une vue différente. Pour le député de La France insoumise, nous sommes déjà en pleine crise. Selon lui, « les personnes responsables sont celles qui ont imprudemment diminué les recettes de l’État de 62 milliards. Sans cela, le déficit ne dépasserait pas les 3 % », explique-t-il en tant que président de la commission des finances à l’Assemblée nationale.
Il critique également les réductions d’impôts effectuées sous le mandat d’Emmanuel Macron. Selon lui, « ces réductions ont principalement profité aux 10 % des Français les plus aisés, ainsi qu’aux 1 % des ultra-riches et aux très grandes entreprises ». De plus, il met en doute le taux de croissance de l’emploi, en soulignant la politique de « l’apprentissage à outrance » et « l’essor historique du travail ubérisé », qu’il considère plutôt comme un « développement de l’emploi précaire ».
« L’urgence de la dette écologique »
Éric Coquerel avertit que « tout le monde » remettait en question la crédibilité des prévisions passées qui estimaient le déficit budgétaire à 5,1 % à la fin de l’année, alors qu’il est déjà à 6,1 %. Il précise : « Ils se questionnent sur l’origine de ce problème. Mais c’est simple, les recettes, telles que l’impôt sur les sociétés et sur le revenu, n’ont cessé de diminuer cette année ».
Pour Michel Barnier et la Cour des comptes, une partie du blâme revient aux collectivités locales, qu’ils estiment responsables à hauteur de 16 milliards d’euros. Coquerel réfute cette affirmation, arguant : « Les collectivités locales sont injustement pointées du doigt. Non, ce n’est pas correct. Les collectivités, par nature, ne peuvent pas avoir de déficit, elles tirent sur leur épargne, donc ce n’est pas l’État qui paie pour elles ».
Coquerel souligne que le « principal effort » doit être orienté vers l’investissement dans la transition écologique. « La dette écologique est non négociable et non reportable, elle représente une vraie menace », affirme-t-il, insistant sur le fait que l’investissement dans le domaine écologique est pour lui prioritaire.
Visionnez l’intégralité de l’interview dans la vidéo jointe ci-dessus.