Pour diminuer les dépenses de l’État, Michel Barnier a déclaré jeudi soir sur France 2 qu’il envisage de « regrouper certains services publics » et « probablement de ne pas recruter un fonctionnaire pour chaque départ. »
« Nous nous retrouvons encore une fois face à un Premier ministre qui recycle d’anciennes solutions en envisageant de réduire le nombre de fonctionnaires », a critiqué jeudi 3 octobre sur 42mag.fr Christian Grolier, secrétaire général de FO fonctionnaires. Cette réaction fait suite aux déclarations de Michel Barnier sur France 2, où il a exprimé son intention de « réunir certains services publics » et « peut-être ne pas remplacer tous les agents partant à la retraite » dans le but de diminuer les dépenses de l’État.
« C’en est fatigant, a déclaré le syndicaliste. S’il est envisageable de rendre les services publics plus performants, réduire le nombre de fonctionnaires conduit inévitablement à une diminution des services offerts aux citoyens. » Christian Grolier souligne « que lors des manifestations des Gilets jaunes, les gens réclamaient davantage de services publics. Une fois de plus, nous focalisons sur les aspects financiers en ciblant les fonctionnaires. Il faut vraiment être convaincu de l’importance de la fonction publique pour continuer à y œuvrer. »
« C’est dépourvu de logique »
« Le véritable sujet que nous devrions aborder, c’est quels sont les besoins réels dans les services publics ? Que souhaitent les usagers ?, a poursuivi Christian Grolier. Il est possible que certains secteurs nécessitent plus de recrutements, tandis que d’autres moins. Mais comme ce débat n’a jamais lieu… Nous faisons seulement des décomptes. »
En ce qui concerne la possibilité de fusionner certains services publics évoquée par Michel Barnier, le syndicaliste n’est « pas systématiquement contre », dès lors que « cela vise à améliorer le service fourni » : « Bien sûr, il est envisageable de regrouper des services, mais dans quel but ? Si c’est pour entraîner une suppression d’emplois, cela n’a aucun sens », a-t-il conclu.