De 2017 à 2020, il a occupé le poste de ministre en charge des Comptes publics. Élu sous l’étiquette Ensemble pour la République, ce député estime que « le travail en France n’est pas suffisant ». Il propose également diverses mesures visant à diminuer les dépenses de l’État.
Si Michel Barnier est en quête d’idées pour réaliser des économies dans la perspective du budget 2025, il pourrait s’inspirer de l’entretien accordé par Gérald Darmanin aux Echos ce dimanche 6 octobre. L’ex-ministre, qui a occupé le poste de ministre des Comptes publics entre 2017 et 2020, y partage ses propositions pour réduire considérablement les dépenses de l’État.
Une des recommandations principales de l’ancien membre du gouvernement est d’allonger la durée du travail : « Nous pouvons définitivement tourner la page des 35 heures dans le secteur privé et reléguer le temps de travail à des négociations au sein des entreprises en échange de mesures d’intéressement et de participation. Dans le secteur public, il faudrait passer à 36 ou 37 heures, bien entendu rémunérées en conséquence », soutient le député de l’ensemble pour la République (EPR) du Nord.
Alors que l’expérience de la semaine de quatre jours est testée dans certaines entreprises depuis un certain temps, Gérald Darmanin estime qu’« nous ne travaillons pas assez » en France et souhaite remédier à cette situation. L’ancien maire de Tourcoing, dans la région lilloise, propose également de supprimer « un second jour férié, tant dans le secteur public que privé ».
Jour de carence supplémentaire, réforme du secteur de l’audiovisuel public, et plus encore…
Dans cet entretien, réalisé alors que les tensions persistent entre une fraction du gouvernement et l’ancien bloc présidentiel, le représentant du camp macroniste propose d’autres stratégies pour maîtriser les dépenses publiques. Il suggère de « introduire un second jour de carence pour les arrêts maladie dans la fonction publique », de « céder » les parts de l’État dans certaines entreprises telles qu’« Orange, la FDJ, Stellantis ou Engie », ainsi que de procéder à une réforme de l’audiovisuel public, une idée précédemment avancée par Rachida Dati, ancienne ministre de la Culture.
En revanche, Gérald Darmanin se montre nettement plus réticent concernant l’augmentation des recettes publiques, qui représente un tiers de l’effort budgétaire sollicité par Michel Barnier cet automne. Il avertit : « Un choc fiscal n’équivaut pas à une politique économique. Cette approche pourrait mettre un frein à la croissance et provoquer un chômage massif », alors même que le gouvernement prône une contribution exceptionnelle des plus hauts revenus.