Le chef de file du Parti socialiste et de Place publique pour les élections européennes aspire à « réaliser en France » les accomplissements que son groupe a « réalisés pour l’Europe ».
Des élections européennes aux autres rendez-vous politiques en France. Le chef de file de Place publique, Raphaël Glucksmann, a exhorté ce dimanche 6 octobre les citoyens français à s’engager dans son mouvement pour construire « un projet ambitieux et inspirant pour la France », avec pour but de triompher contre l’extrême droite en 2027, lors de son discours de rentrée politique à La Réole, en Gironde.
Face à un public de 2 000 personnes, cet essayiste âgé de 44 ans, longtemps engagé dans les batailles européennes, a déclaré sa volonté de mener « l’aventure politique qui doit nous propulser vers les responsabilités gouvernementales ». Il faisait référence à son succès aux élections européennes où, à la tête d’une liste socialiste promouvant une ligne pro-européenne et opposée à La France insoumise, il avait obtenu 14 % des voix, se plaçant en tête de la gauche. Place publique a vu ses effectifs passer de 1 500 à près de 11 000 adhérents, et l’eurodéputé a souligné qu’« nous devons être de cinq à dix fois plus nombreux encore ».
Une critique envers Jean-Luc Mélenchon
Aspirant à « réaliser pour la France ce que nous avons accompli pour l’Europe », il a proposé comme premier axe de réforme « le changement du système électoral avec l’introduction de la proportionnelle » dans notre pays.
Il a poursuivi en affirmant que « si nous souhaitons mettre en œuvre des réformes audacieuses, nous les appliquerons de manière concrète, (…) il ne s’agit pas de savoir qui est le plus à gauche », lançant ainsi une critique envers Jean-Luc Mélenchon, souvent objet de ses reproches sur le fond et la forme. Il a insisté sur sa volonté de « prendre des décisions déterminées, car la situation l’impose et parce que nous les aurons suffisamment préparées ».
Il a également promis de « ne rien occulter » et de discuter des sujets « qui semblent parfois embarrasser la gauche », tels que la sécurité, l’autorité, l’identité, l’intégration et l’immigration. Cependant, il a précisé que cela ne signifierait pas adopter des discours de droite sur ces sujets, mais plutôt que « nous aurons nos propres réponses à ces questions ».