Le représentant du Rassemblement national a participé en tant qu’invité à l’émission « 8h30 42mag.fr » ce jeudi.
Réaction aux récentes inondations en Espagne
Jean-Philippe Tanguy, représentant du Rassemblement national dans la Somme, s’est exprimé sur 42mag.fr le jeudi 31 octobre au sujet des récentes inondations qui ont touché de larges zones du sud et de l’est de l’Espagne, provoquant la mort de 95 personnes selon un bilan provisoire. "Il est crucial de repenser notre approche de la gestion des fortes précipitations et des inondations en France," a-t-il souligné, mettant en avant l’ampleur de la tâche à accomplir. "Ce défi de taille nécessitera des investissements qui se chiffreront en dizaines de milliards d’euros dans les années futures," a-t-il mis en garde.
"Nous devons nous adapter et réorganiser nos communautés pour éviter des tragédies humaines et matériels à la suite de tels événements," a-t-il déclaré, insistant sur le retard de la France dans ce domaine.
La priorité du Rassemblement national face au changement climatique
Selon Jean-Philippe Tanguy, la lutte contre le changement climatique est la principale priorité du Rassemblement national, car il est impossible de "combattre efficacement l’immigration sans d’abord s’attaquer au réchauffement climatique." Il craint que des conditions climatiques extrêmes ne poussent de nombreuses personnes à abandonner leurs familles et leurs patries. D’autre part, bien qu’il reconnaisse le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) comme une autorité en matière de changement climatique, il critique ce qu’il voit comme un certain degré d’engagement politique de quelques-uns de ses membres. Il les accuse d’utiliser le GIEC comme une plateforme pour renforcer leur influence, ce qui, selon lui, nuit à la crédibilité du groupe.
Enjeux autour du Diagnostic de performance énergétique (DPE) et de l’objectif Zéro Artificialisation nette (ZAN)
Jean-Philippe Tanguy exprime également ses doutes concernant le Diagnostic de performance énergétique, un document requis pour la vente ou la location de biens immobiliers. Il considère ce diagnostic comme "techniquement incorrect". Un texte proposé par les députés du Rassemblement national vise à alléger certaines contraintes énergétiques qui, selon eux, pèsent sur l’offre de logements et aggravent la crise actuelle du logement. Ce texte sera discuté à partir de jeudi, profitant de la "niche parlementaire" offerte au parti. Tanguy critique également une surestimation de l’empreinte carbone associée au système électrique français, qui favoriserait le chauffage au gaz. Pour lui, conditionner la location à un certain score sur le DPE empêche de nombreux propriétaires de louer leurs biens et exacerbe la crise du logement. "Le réel problème de la transition énergétique des logements français réside dans le financement et la formation adéquate d’artisans compétents capables de mener les travaux nécessaires," a-t-il déclaré.
"L’inefficacité technique du DPE conduit à des choix politiques erronés," a-t-il ajouté.
Le Rassemblement national remet également en question l’objectif de Zéro Artificialisation nette (ZAN) pour 2050, un objectif inscrit dans la loi "Climat et Résilience" de 2021 qui cherche à limiter l’artificialisation des sols. Pour Tanguy, il est essentiel de se concentrer plutôt sur la "désartificialisation des friches" que de bloquer la construction de nouvelles infrastructures. "On choisit de multiplier les éoliennes dans la Somme, tout en empêchant la construction d’habitations nécessaires pour répondre aux enjeux démographiques," a-t-il déploré.