En tant qu’écologiste, Bruno Bernard défend une approche d’urbanisation modérée et propose de hausser la taxe sur les contrats d’assurance pour, entre autres, mieux financer les services des pompiers.
Ne plus urbaniser n’importe comment : un impératif écologique
« Il n’est pas possible de continuer à étendre les zones bétonnées et à développer les villes sans discernement, puis de s’étonner des inondations ou des défis liés au changement climatique », s’exclame avec frustration Bruno Bernard, le dirigeant écologiste de la métropole de Lyon, ce vendredi 25 octobre sur 42mag.fr.
Le Chef du gouvernement, Michel Barnier, se rend aujourd’hui dans le département du Rhône pour rencontrer ceux qui ont été affectés par les récentes inondations. Durant cette visite, il prévoit de présenter le nouveau plan national visant à s’adapter au changement climatique. Bruno Bernard souligne l’importance de « mesures inscrites dans la durée », plaidant pour une approche d’urbanisation qui soit à la fois « réfléchie et engagée dans une lutte durable contre les inondations ». Il recommande en particulier la « construction de digues et la mise en place de zones d’expansion des cours d’eau » afin de réduire les impacts des crues.
Une gestion durable du financement et de l’aménagement urbain
Pour couvrir les coûts de ces initiatives, Bruno Bernard suggère d’augmenter la taxe sur les contrats d’assurance, un moyen notamment d’accroître le financement alloué aux services d’incendie. « Il est nécessaire d’augmenter cette taxe existante si nous voulons maintenir des services de haute qualité », déclare-t-il. En parallèle, Bernard préconise de repenser la structure des villes pour restaurer le cycle naturel de l’eau et rendre les sols plus perméables. « À chaque nouveau projet routier ou de développement urbain, il est essentiel de s’assurer que l’eau peut à nouveau s’infiltrer dans le sol. Il existe des solutions efficaces, et nous savons comment les mettre en œuvre », conclut-il.