Les États-Unis rendent hommage, mardi, à Jimmy Carter, premier ancien président à atteindre l’âge de cent ans. Quatre films américains rappellent les moments marquants de son mandat, en particulier sur la scène internationale.
Le cinéma s’avère une source inépuisable de thèmes politiques, notamment aux États-Unis. Jimmy Carter, le 39e président des États-Unis ayant servi de 1977 à 1981, fête ses 100 ans le 1er octobre 2024, et il est fréquemment représenté dans divers films. Qu’il s’agisse de documentaires ou de fictions, Carter, que Mary Wharton, réalisatrice de documentaires, a qualifié de président « rock’n’roll », a été exploré sous plusieurs aspects, y compris sa politique étrangère.
Succédant à Richard Nixon, Jimmy Carter est perçu comme un symbole d’une Amérique décontractée des années 1970. Représentant la fin d’une époque, il est vu comme la dernière flèche d’une ère inaugurée après la Seconde Guerre mondiale et conclue par le conflit vietnamien. Récompensé par le prix Nobel de la paix en 2002, Carter occupe une position unique sur la scène politique internationale, notamment pour avoir orchestré les accords de Camp David qui ont abouti en 1979 à la signature d’un traité de paix entre Israël et l’Égypte, bien que son mandat ait été terni par la crise des otages en Iran entre 1979 et 1980.
« Jimmy Carter : le président rock’n’roll » (2024)
Ce documentaire de Mary Wharton présente Jimmy Carter en contraste marqué avec un Nixon épuisé par le pouvoir et englué dans la guerre du Vietnam. Durant sa campagne de 1976, Carter a reçu le soutien de nombreuses stars de la pop comme Paul Simon et Bob Dylan.
Grand amateur de musique populaire, qu’elle soit folk ou rock, Carter se montre souvent sur scène avec des groupes de country, saluant la foule en pleine campagne électorale. Dans une Amérique encore secouée par le scandale du Watergate (1972-74), Jimmy Carter incarne un souffle de renouveau qui traverse l’Occident des années 1970.
« Back Door Channels: The Price of Peace » (2009)
Réalisé par Harry Hunkele et sorti aux États-Unis en 2009, ce documentaire Back Door Channels: The Price of Peace, encore attendu en France, raconte le processus diplomatique historique qui a conduit à la signature du traité de paix entre Israël et l’Égypte en 1979.
Le film se concentre sur Jimmy Carter, le Premier ministre israélien Menahem Begin, ainsi que le président égyptien Anwar el-Sadat, tout en révélant l’importance des canaux de communication non officiels dans ces négociations cruciales.
« Argo » (2012)
Bien que Jimmy Carter n’apparaisse qu’à la fin d’Argo, le film évoque constamment sa présidence, abordant la grave crise des otages en Iran de 1979 à 1981, qui a profondément marqué son mandat.
Sorti en 2012 et réalisé par Ben Affleck, ce film met en lumière le stratagème imaginé par la CIA pour sauver les cinquante-deux diplomates et civils américains retenus à Téhéran, en utilisant la couverture d’un faux film de science-fiction hollywoodien se déroulant sur la planète Argo.
« Carterland » (2021)
En 2021, Jim et Will Pattiz publient Carterland, un documentaire brossant le portrait de Carter en tant que candidat à la réélection en 1980, soutenu par des images d’archives et des commentaires d’experts.
Mal compris en fin de mandat par une Amérique optant pour une politique plus libérale, Carter est emporté par les courants de Wall Street, éloigné des idéaux passés. Ronald Reagan remporte une victoire écrasante en novembre 1980, faisant de Carter le premier président depuis Hoover en 1932 à échouer dans sa tentative de réélection.