Contactée par l’AFP, l’entreprise Mediatransports, responsable de la gestion des affiches publicitaires dans les gares de la SNCF ainsi que dans le métro de Paris, a indiqué que l’image de l’affiche en question ne respectait pas « les principes de neutralité ».
Ne comptez pas trouver dans les gares françaises des affiches promouvant le livre de Jordan Bardella. Intitulé Ce que je cherche, cet ouvrage de la figure de proue du Rassemblement national ne sera pas visible sur les supports publicitaires des gares SNCF ni dans les stations du métro parisien. Cela fait suite à une décision prise par Mediatransports, annoncée le lundi 28 octobre, qui a expliqué que l’affiche est en désaccord avec les « principes de neutralité » chers à la régie publicitaire. Cette décision fait suite aux protestations de syndicats de cheminots qui ont jugé inapproprié de faire la promotion, dans ces lieux, d’une campagne liée à un parti politique d’extrême droite. Jordan Bardella a réagi à travers un communiqué dans lequel il exprime sa « profonde indignation ».
« Mon opinion est réduite au silence »
Jordan Bardella a vivement critiqué ce qu’il considère être une décision dictée « par des syndicats d’extrême gauche, qui, ces derniers jours, ont redoublé de pressions, s’arrogeant le droit de décider qui peut ou non s’exprimer dans l’espace public ». En dénonçant ce qu’il appelle « une minorité d’activistes aux idéologies radicales », le leader nationaliste a reproché à la direction de la SNCF de commettre « une dérive sérieuse ». « C’est mon opinion qui est muselée, mais demain, ce seront d’autres qui subiront également cette mise au silence », a-t-il ajouté.
L’ouvrage, qui alterne entre une narration autobiographique et des réflexions politiques, s’étend sur 216 pages. Publié par Fayard, une maison appartenant à l’homme d’affaires conservateur Vincent Bolloré, le livre est tiré à 155 000 exemplaires, un chiffre exceptionnel pour une première publication, généralement réservé aux grands noms de la littérature. Lors de son passage dans l’émission « 4V » sur France 2 lundi matin, Jordan Bardella a réitéré ses critiques envers les syndicats, leur reprochant de vouloir « décider des ouvrages que l’on peut lire ou non ».