L’engagement militant de l’actrice, figure emblématique du mouvement #MeToo en France, a conduit à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire consacrée aux violences sexuelles dans le milieu cinématographique.
La comédienne Judith Godrèche, figure emblématique du mouvement #MeToo en France, a nié mercredi 2 octobre 2024 auprès de l’AFP être une prétendante pour la présidence du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), démentant ainsi les informations publiées par le Point. L’hebdomadaire en ligne affirme que l’actrice et réalisatrice est l’une des candidates envisagées pour remplacer Dominique Boutonnat, qui a dû quitter son poste à la tête du CNC après une condamnation fin juin à trois ans de prison, dont un an ferme, pour agression sexuelle.
« J’ai découvert aujourd’hui via un article de l’hebdomadaire Le Point que je serais candidate à la présidence du Centre national du cinéma (CNC). Je tiens à démentir cette fausse information, n’ayant jamais postulé pour ce poste », a déclaré Judith Godrèche dans une communication à l’AFP. La comédienne précise qu’elle n’a pas été contactée par Le Point pour vérifier « ce qui n’était qu’une rumeur » et exprime son étonnement face à la diffusion de cette information. Contacté par l’AFP, le CNC n’a pas souhaité faire de commentaires. Le ministère de la Culture, qui est l’autorité de tutelle en charge de la nomination du prochain président du CNC, n’a pas encore répondu.
Une commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles
Ces derniers mois, Judith Godrèche a suscité une nouvelle onde de choc dans le milieu cinématographique français en portants des accusations de viols contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, avec lesquels elle avait tourné alors qu’elle était encore mineure. Son engagement a conduit à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles dans l’industrie cinématographique. Les travaux de cette commission ont été interrompus par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, mais devraient reprendre prochainement.
Le CNC, dirigé par intérim par Olivier Henrard, gère un budget annuel de 770 millions d’euros et joue un rôle vital dans le financement du cinéma ainsi que dans l’industrie audiovisuelle. Il surveille la chronologie des médias et son respect par les plateformes de streaming, et est également impliqué dans les efforts pour lutter contre les violences sexuelles.