Perpignan- S’ouvrant samedi dans le sud de la France, le festival de photojournalisme Visa pour l’Image présente cette année 26 expositions provenant des territoires palestiniens, du Mexique, de l’Ukraine et d’Haïti, entre autres, avec un accent particulier sur les exclus de la société.
De nombreuses œuvres sélectionnées pour le festival photo annuel de Perpignan, qui en est à sa 36e édition, traitent de l’exclusion, de la pauvreté et de la vie en marge.
« Quand on entend les discours de Trump ou d’Orban et tous ces populistes qui font de l’exclusion un élément clé de leurs programmes, nous pensons qu’il est important d’attirer l’attention du public là-dessus », a déclaré à l’AFP Jean-François Leroy, directeur du festival.
La pauvreté au-delà des frontières
Un reportage pluriannuel de Pierre Faure explore le thème de la pauvreté en France, tandis que Karen Ballard et Brenda Ann Kenneally s’intéressent au déclin de l’empire américain – photographiant l’autre côté de Venice Beach, en Californie, ou la misère d’une classe ouvrière. famille dans l’État de New York.

D’autres photographes tournent leur objectif vers des murs construits pour éloigner ou repousser les autres.
Alejandro Cegarra capture les barrières rencontrées par les migrants au Mexique, tandis que Mugur Varzariu met en lumière la ségrégation des Roms en Roumanie.

Leroy salue la vision « variée » et « hétérogène » des événements proposée par les photographes.
Même après 36 ans, dit-il, « je suis toujours agréablement surpris par les propositions que je reçois ».
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Capturer les conflits
D’autres séries présentent des scènes de certains des conflits les plus intenses de l’année.
Les images d’Anastasia Taylor-Lind montrent la vie à quelques kilomètres du front en Ukraine, Corentin Fohlen capture le choc de la violence des gangs dans les rues d’Haïti et John Moore photographie la guerre sans merci menée contre les trafiquants de drogue en Équateur.
Le festival réserve également une place particulière au Moyen-Orient, déchiré par le conflit Israël-Hamas depuis les attentats du 7 octobre 2023, avec deux expositions sur Gaza et la Cisjordanie.
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Ailleurs, l’accent est mis sur le plus grand événement sportif de l’année : les Jeux olympiques de Paris. Certaines des images les plus marquantes prises par les quelque 70 photographes de l’AFP font revivre les Jeux.

Du 2 au 7 septembre, huit Visa d’Or seront décernés, dont le premier prix du reportage d’actualité, ainsi que quatre bourses et six autres prix pour soutenir le travail des photojournalistes.
► Visa pour l’Image fonctionne du 31 août au 15 septembre 2024.