Le récent rapprochement entre l’Égypte et la Turquie, partisans de longue date des factions rivales en Libye, offre une voie potentielle pour apaiser les tensions dans ce pays d’Afrique du Nord.
La Libye a repris ses exportations de pétrole ce mois-ci après une pause provoquée par un différend sur le contrôle de la banque centrale du pays, qui supervise les exportations de pétrole.
« C’était une crise grave », a déclaré Jalel Harchaoui du Royal United Services Institute. « Et même si le problème est en partie résolu, il reste encore des problèmes qui nécessitent une attention particulière. »
Le conflit entre les deux administrations rivales libyennes, qui a conduit à l’arrêt temporaire, n’a été résolu que par d’intenses négociations, mais Harchaoui affirme que les répercussions du conflit perdurent.
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« De nombreux acteurs, y compris des groupes armés à Tripoli, tentent de tirer profit de ce qui s’est passé ces dernières semaines. Je ne décris donc pas un scénario de guerre, mais un environnement plus instable », a-t-il déclaré. dit.
Relations turco-égyptiennes
Cependant, un récent rapprochement entre l’Égypte et la Turquie pourrait laisser espérer une apaisation des tensions libyennes.
« Nous avons convenu de consulter nos institutions pour parvenir à la sécurité et à la stabilité politique », a promis le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi lors d’une conférence de presse le mois dernier à Ankara avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
La Libye était autrefois un point de rivalité turco-égyptien, le Caire soutenant l’administration libyenne orientale de Khalifa Haftar à Benghazi et Ankara soutenant le gouvernement d’unité nationale basé à l’ouest de Tripoli. Aujourd’hui, la collaboration égypto-turque est essentielle pour résoudre la dernière crise libyenne.
« Les deux pays peuvent pousser le gouvernement basé à Tripoli au moins à accepter quelque chose ou à parvenir aux moindres conditions possibles », a déclaré Murat Aslan de la Fondation SETA pour la recherche politique, économique et sociale, un groupe de réflexion gouvernemental pro-turc. « C’est donc une situation gagnant-gagnant pour l’Egypte et la Turquie. »
Crises économiques
Alors que les économies turque et égyptienne sont en crise, les avantages économiques de la coopération en Libye sont considérés comme une force puissante derrière le rapprochement du pays et la collaboration libyenne.
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« Ces deux pays sont très importants l’un pour l’autre », a déclaré Aya Burweila, analyste de la sécurité libyenne.
« Ils ont trouvé un moyen de diviser les sphères et de travailler ensemble. Même à l’Est, les entreprises turques ont conclu des accords lucratifs, des accords d’infrastructure, tout comme l’Egypte l’a fait.
« Donc, l’économie et l’argent sont à l’origine d’une grande partie de ces amitiés politiques et de ces redistributions. »
Ankara compte sur le Caire pour utiliser son influence sur Hafta afin de soutenir un accord conclu avec le gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli pour explorer les réserves énergétiques largement reconnues dans les eaux libyennes.
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Dans le même temps, le Caire fait pression pour destituer le Premier ministre du gouvernement d’unité nationale libyen, Abdul Hamid Dbeibeh, soutenu par Ankara. Malgré les divergences, Harchaoui affirme que le Caire et Ankara sont déterminés à coopérer.
« Ce qui est déjà décidé, c’est qu’ils vont parler et qu’ils vont parler quotidiennement », a déclaré Harchaoui.
« Et puis, à chaque moment crucial, ils vont s’assurer, et la Turquie, en particulier, va s’assurer que l’Egypte est à bord.
« Mais nous avons besoin de résultats plus tangibles du dialogue déjà en place », a-t-il ajouté.
