La plainte déposée contre un individu non identifié par le député mentionne environ vingt profils en ligne, principalement affiliés à des mouvements d’extrême droite.
Le 11 octobre, le député de La France insoumise, Carlos Martens Bilongo, a déposé une plainte à Paris pour diffamation et injures à caractère raciste qui ont été proférées à son encontre sur Internet depuis qu’il a été réélu dans le Val d’Oise. Ses avocats ont relayé cette information le samedi 19 octobre. « Aucune forme de racisme ne doit être tolérée en République, et ce principe s’applique également au monde numérique », ont déclaré Chirinne Ardakani et Frédéric Nasrinfar. « Ces attaques racistes sont délibérément menées pour atteindre la dignité de l’individu et fragiliser son engagement politique », a précisé Chirinne Ardakani. Le député, en portant plainte, « refuse de céder à la peur ».
La plainte déposée contre X, dont l’AFP a pu prendre connaissance, mentionne environ vingt comptes de personnes, « principalement de l’extrême droite ». Parmi elles figurent le collaborateur du Rassemblement national Grégoire Houdan et le militant identitaire Damien Rieu. Ces incidents ont eu lieu au cours de l’été suivant les législatives anticipées.
« Discontentement du RN »
Le 19 juillet, le nouvellement élu député insoumis Raphaël Arnault, représentant le Nouveau Front Populaire, a partagé sur X une photo le montrant aux côtés de trois autres députés, y compris Carlos Martens Bilongo, dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Il a accompagné l’image de la légende : « Discontentement du RN ».
Discontentement du RN pic.twitter.com/Bm1hg3TRte
— Raphaël Arnault (@ArnaultRaphael) July 19, 2024
L’avocat parisien Thibault de Montbrial a réagi en commentant : « Cela ressemble à une scène du tribunal de l’ancien palais de justice de Paris ». En écho, Grégoire Houdan a précisé : « Les couloirs de la Cour d’assises de Bobigny ».
Damien Lefèvre, plus connu sous le pseudonyme Damien Rieu, a ajouté son commentaire en disant : « On dirait le premier rang d’une Cour d’assises ». D’autres comptes ont abondé dans ce sens, mentionnant par exemple une « belle brochette de délinquants ». Carlos Martens Bilongo se retrouve ainsi « associé à un malfaiteur », accuse la plainte.