Le mardi 1er octobre 2024, dans l’émission Tout Public, Myriam Nasr Shuman, la directrice du magazine libanais L’Agenda culturel, a discuté de la situation actuelle au Liban. L’émission a également mis en avant Hélène Vincent pour son interprétation dans le film « Quand vient l’automne » réalisé par François Ozon. Enfin, ils ont abordé l’arrestation de l’artiste chinois Gao Zhen.
En lumière des récentes tragédies au Liban, avec la disparition de Hassan Nasrallah et l’incertitude qui plane sur l’avenir de cette région du Proche-Orient, Tout Public souhaite amplifier les voix des créateurs libanais. Aujourd’hui, Myriam Nasr Shuman, la directrice de l’Agenda Culturel, un magazine qui soutient les artistes libanais depuis trois décennies, s’exprime sur la crise actuelle qui secoue son pays.
Bien que Myriam Nasr Shuman continue de se rendre chaque jour au bureau du magazine basé à Beyrouth, elle souligne qu’il est impossible d’ignorer la guerre omniprésente. « À Beyrouth, un drone bruyant plane constamment au-dessus de nos têtes. Il est impossible d’oublier que nous sommes en pleine guerre », dit-elle.
« Nous ne vivons pas au jour le jour, mais presque d’heure en heure. »
Myriam Nasr Shuman42mag.fr
Face à une agression qu’elle qualifie de « sans foi ni loi » par Israël, Myriam Nasr Shuman insiste sur la nécessité pour les Libanais de se rassembler et de « réfléchir ensemble » sur l’avenir du pays et de son État. La journaliste place beaucoup d’espoir en la résilience du peuple libanais, convaincue que cette force permettra au pays de se redresser comme il l’a toujours fait. « Je crois fermement en la capacité des Libanais, en la société civile. Nous avons prouvé maintes fois notre aptitude à rebondir, à nous relever et à repartir de plus belle. Nous avons tous des projets en tête, et dès que l’occasion se présentera (…) nous agirons », affirme-t-elle avec optimisme et détermination.
Le rôle éblouissant d’Hélène Vincent
Probablement l’un des rôles les plus mémorables qu’elle ait joués au cinéma : à 81 ans, Hélène Vincent partage l’affiche avec Josiane Balasko, 74 ans, dans le film Quand vient l’automne, où elle interprète Michelle, une grand-mère vivant seule en Bourgogne. « Quand François [Ozon] m’a proposé le scénario, je n’en croyais pas mes yeux », se remémore l’actrice. En effet, obtenir un rôle principal au cinéma passé septuagénaire est rare.
Hélène Vincent incarne un personnage au passé chargé de souffrances, qui entretient une relation compliquée avec sa fille, ce qui donne au film un mélange subtil de polar et de drame. Son amitié avec Marie-Claude (Josiane Balasko) apporte une « relation infiniment précieuse » entre les deux femmes à l’écran. Quand vient l’automne est non seulement un film saisonnier réconfortant, mais il brise également quelques conventions du cinéma. À voir en salles dès le 2 octobre 2024.
Un climat de terreur dans le milieu artistique chinois
Près de 60 ans après la Révolution culturelle, la satire de Mao Zedong reste dangereusement punissable en Chine. L’artiste Gao Zhen en a payé les frais, arrêté par le régime pour ses sculptures satiriques de Mao, figure emblématique de la Chine communiste.
« La répression des artistes reflète le niveau d’évolution d’un régime. (…) Si une société ne peut pas assurer la liberté de pensée et d’expression, elle ne fera que régresser », observe le sculpteur et photographe Ai Weiwei, un artiste chinois exilé.
Malgré l’arrestation de Gao Zhen, les réactions sont rares tant en Chine qu’à l’international, principalement en raison de « la terreur imposée par le gouvernement chinois », déplore Wang Keping, artiste chinois exilé en France.
Une émission avec la participation de Matteu Maestracci, journaliste au service culture de 42mag.fr, et Dominique André, journaliste, ancienne correspondante de Radio France en Chine, autrice du podcast Xi Jinping, le prince rouge.