Alors qu’il assistait à une conférence à Berlin, en Allemagne, le président de la République s’est exprimé en faveur de l’idée de Michel Barnier de taxer les grandes entreprises. Cependant, en France, Emmanuel Macron semble désireux de s’effacer quelque peu des feux des projecteurs.
Michel Barnier a annoncé mardi 1er octobre, lors de sa déclaration de politique générale, une taxation spéciale et temporaire ciblant les grandes entreprises. Cette initiative a reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Le président n’a pas perdu de temps et a commenté cette décision en moins de deux jours après sa prise par le nouveau Premier ministre, affilié aux Républicains.
Cependant, ses remarques ont été faites depuis Berlin, dans le cadre d’une conférence dédiée à l’avenir de l’Europe. Sur le plan intérieur, Emmanuel Macron préfère rester discret. L’Élysée qualifie cette phase de « quiet period », un terme emprunté au jargon des grandes entreprises : avant de lancer des actions en bourse, il est courant qu’elles gardent le silence pour éviter des infractions liées à des informations privilégiées. Cela reflète la stratégie du président visant à améliorer son image en gardant profil bas.
Aucun remords à propos de la dissolution
La relation entre Emmanuel Macron et les Français a souffert. « Les liens sont plus fragiles qu’en 2017 », admet son entourage. Malgré cela, un quart de la population reste convaincu de sa compétence en tant que président, ce qui rassure ses proches en affirmant qu’il a prouvé par le passé, comme lors de la crise des gilets jaunes, qu’il pouvait renverser des situations défavorables. Une réapparition est planifiée pour la fin de l’année, bien que les modalités restent floues.
Entre-temps, Emmanuel Macron prévoit de concentrer davantage d’efforts sur les réformes à l’échelle de l’Union européenne, qu’il considère comme l’échelon idéal pour son action. Mercredi, à Berlin, il a décrit le changement politique en France comme l’aboutissement ultime de son projet : unir des individus aux antécédents distincts. En ce qui concerne la dissolution, il ne ressent aucun remords. D’après lui, elle crée de nouvelles dynamiques de travail, ce qui représente même un « progrès ».